Alors que les suppositions vont bon train à propos du sort du FFM, le Festival du nouveau cinéma de Montréal compte assumer pleinement son rôle de grand festival international de cinéma.

«Il n'y a pas de place vacante pour un festival international de cinéma d'envergure à Montréal!» Voilà la déclaration qu'a faite Nicolas Girard Deltruc, hier, à la toute fin d'une conférence de presse au cours de laquelle fut dévoilée la programmation du 45e Festival du nouveau cinéma de Montréal.

Alors que l'échiquier des festivals de cinéma montréalais risque d'être une fois de plus remis en jeu au lendemain des déboires qu'a connus le Festival des films du monde le mois dernier, cette affirmation n'est évidemment pas passée inaperçue. D'autant qu'en plus d'installer son quartier général à l'hôtel Hyatt Regency (qui n'a pas voulu accueillir le FFM cette année), le FNC comptera cette année pas moins de 11 lieux de projections.

Invité à commenter davantage, le directeur général du FNC a déclaré ne pas vouloir faire des démarches particulières auprès des institutions gouvernementales, mais il fait valoir qu'après 45 ans d'existence, le festival a fait ses preuves et qu'il fonctionne toujours très bien.

«Le contexte est toujours difficile, mais on réussit à survivre. Nous n'avons pas à nous plaindre. L'événement est à notre image et il n'est pas fait dans le but de concurrencer le festival de Toronto. C'est une question d'ordre politique aussi.»

Nicolas Girard Deltruc ajoute que le FNC semble toutefois davantage reconnu à l'étranger.

«Nous sommes en contact avec plusieurs directeurs de festivals de cinéma dans le monde et nous constatons que le FNC fait partie des événements qui ont de l'importance. Nous sommes tournés vers l'avenir et nous nous remettons constamment en question. Nous n'avons jamais cherché à ce qu'il reste statique. Notre festival en est un d'images en mouvement.»

Garder son âme

Prenant aussi la parole, Claude Chamberlan, directeur de la programmation et cofondateur du FNC, a déclaré qu'à son avis, le festival n'avait pas de problème de reconnaissance.

«C'est le plus vieux festival de cinéma au Canada, mais il est reconnu pour être resté le plus jeune, a-t-il lancé. Je veux que ce festival garde son âme. J'ai vu trop de festivals dans le monde qui ont voulu être plus gros que le boeuf. Nous, on reste le festival de la différence et de l'inclusion.»

Du 5 au 16 octobre, le 45e Festival du nouveau cinéma proposera 340 films (parmi lesquels 138 longs métrages et 170 courts métrages) en provenance de 62 pays, dont 43 premières mondiales.

Nous reviendrons sur la programmation très bientôt.