Adieu au langage

Adieu au langage

Jean-Luc Godard, le père de la Nouvelle Vague, qui a réalisé de très grands films dans les années 60 (Le mépris, notamment), offre une fois de plus un gros rien prétentieux, mais en 3D cette fois. Vrai que l'utilisation de cette technologie par celui qui, depuis tant d'années, « déconstruit » le cinéma à un point où ses oeuvres ne peuvent être comprises que de lui-même, est intéressante. Mais au-delà des cadres originaux, des distorsions sonores, des jeux de relief et des citations jetées pêle-mêle en pâture au spectateur, il n'y a strictement rien à tirer de cet exercice dont la plus grande qualité est sa durée : 1 h 10. Rappelons qu'à Cannes, Adieu au langage a obtenu un prix du jury (conjointement avec Mommy de Xavier Dolan).

Ce lundi, à 17 h, au Cinéma du Parc, et samedi 18 octobre, à 17 h, au Cinéma du Parc

Un zoo la nuit

Quand ce premier long métrage de Jean-Claude Lauzon est sorti, il y a maintenant 27 ans, tout le monde a eu le sentiment que la cinématographie québécoise venait d'être fouettée d'un bon coup de jeunesse. Très ancré dans son époque (et dans l'esthétique des années 80), Un zoo la nuit, malgré ses imperfections, reste un film marquant, dans la mesure où le jeune cinéaste, qui devait disparaître de façon tragique dix ans plus tard, a imposé un nouveau style, une nouvelle manière, de nouveaux thèmes. Sur le plan formel, cette oeuvre à la fois dure et tendre a fait basculer le cinéma d'ici dans la modernité. Cette histoire d'un jeune homme qui tente de renouer avec son père après être sorti de prison est aussi magnifiée par les remarquables compositions de Gilles Maheu et Roger Lebel.

Ce lundi, à 19 h, au pavillon Judith-Jasmin