Le démantèlement, Sébastien PilotePrix du scénario à la Semaine de la critique du dernier Festival de Cannes, Le démantèlement du Québécois Sébastien Pilote est un très beau film, lumineux et mélancolique, fait de silences éloquents et d'images magnifiques.

Une oeuvre subtile sur la transmission des valeurs et du patrimoine, et sur le déracinement d'un homme à la croisée des chemins.

Avec l'acuité du regard d'un documentariste, Sébastien Pilote (Le vendeur) sonde une nouvelle fois l'âme d'un homme mûr solitaire, un éleveur de moutons (formidable Gabriel Arcand) faisant le bilan de sa vie.

La grande Bellezza, Paolo Sorrentino

Une mise en scène éblouissante. Une caméra qui glisse sur les lieux et les personnages comme celle de Malick.

Un univers romain excentrique qui rappelle inévitablement celui de Fellini. Les couleurs, les éclairages, les expressions, les idées foisonnantes et extravagantes.

Toni Servillo, en auteur mythique d'un seul roman recyclé en dandy mondain, est formidable (comme du reste dans Il Divo du même Sorrentino).

Mais avec une durée de 2 h 40, le film est trop long, confus, et perd son souffle après la disparition abrupte d'un personnage secondaire pourtant important.

Photo: archives AFP

Le réalisateur Paolo Sorrentino

Whitewash, Emanuel Hoss-Desmarais

Ce film mettant en vedette Thomas Haden Church et Marc Labrèche a valu au jeune cinéaste québécois Emanuel Hoss-Desmarais le prix du meilleur réalisateur d'un premier long métrage de fiction au plus récent Festival du film de Tribeca.

Il s'agit d'une comédie noire sur fond d'hiver racontant le parcours singulier d'un homme qui, rongé de culpabilité après avoir mortellement heurté un individu avec sa chenillette, amorce un lent processus de rédemption au coeur de la forêt boréale.

Photo: fournie par Films Séville

Whitewash d'Emanuel Hoss-Desmarais

Tom à la ferme, Xavier Dolan

Prix de la critique internationale à la Mostra de Venise, Tom à la ferme de Xavier Dolan est une adaptation libre de la pièce de Michel Marc Bouchard.

«Après s'être laissé emporter par les fulgurances de Laurence Anyways, Xavier Dolan s'est recentré sur une histoire qui appelle une certaine sobriété dans le traitement narratif. Pendant 95 minutes, le spectateur n'a pratiquement aucun répit, aucune occasion de reprendre son souffle. Du début à la fin, Tom à la ferme est conjugué au mode «intense». C'est à prendre ou à laisser», écrivait le collègue Marc-André Lussier à Venise au début du mois.

PHOTO FOURNIE PAR FILMS SÉVILLE

Tom à la ferme de Xavier Dolan