Forcément, le 38e FFM ressentira les effets du retrait des institutions publiques de l'événement, ainsi que celui de certains commanditaires. Pour l'instant, les projections publiques à la belle étoile, auparavant commanditées par Loto-Québec, ne peuvent être reconduites.

«C'est la plus grande perte sèche, précise Danièle Cauchard. Nous évaluons le tout présentement et nous tentons de trouver un moyen - un autre commanditaire peut-être - qui pourrait nous permettre de continuer à proposer des films en plein air. Mais nous n'en sommes pas là pour le moment.»Autre impact direct: il n'y aura pas de sous-titrage électronique, qui permet un sous-titrage simultané dans les deux langues, des films présentés dans la compétition mondiale. C'est dire que les festivaliers devront être vigilants quant au choix de leur séance car on compte alterner la langue des sous-titres.

Le festival aura la possibilité de présenter des sous-titres anglais ou français pour la plupart des films de la compétition mondiale, même s'il y aura des exceptions. «On songe maintenant à proposer quatre séances d'un film en compétition afin que les spectateurs unilingues francophones ou anglophones aient le choix de voir le film le matin ou le soir à leur convenance. Je trouve dommage que nous soyons obligés de créer ce genre de division mais nous n'avons pas le choix. Heureusement, la technologie numérique nous permet d'arriver à cette solution.»

Le marché du film devra aussi se tenir en version réduite.

Enfin, le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, où avaient lieu les soirées d'ouverture et de clôture, de même que les présentations de gala des films de la compétition mondiale, ne fait pas partie du circuit festivalier cette année. Cela n'aurait toutefois rien à voir avec les pertes du côté du financement, mais plutôt au fait que des rénovations ont lieu présentement dans cette salle.