Ils auraient pu être des potes, les meilleurs amis du monde. Et, au contraire, leurs routes auraient pu demeurer éloignées l'une de l'autre à jamais. Il a plutôt fallu qu'elles filent en parallèle jusqu'à ce qu'elles se croisent dans un dénouement fatal.

Dans Le monde nous appartient, titre un brin fataliste, Pouga (Vincent Rottiers) et Julien (Ymanol Perset) sont deux jeunes qui cherchent leur chemin dans un monde urbain où tout les dépasse. À commencer par leur entourage immédiat. Freddy (impeccable Olivier Gourmet), le père de Julien, sauve des vies à son boulot pour mieux dilapider la sienne dans le jeu lorsqu'il ne travaille pas.

Seul dans la vie, voleur et délinquant, Pouga joue quant à lui son sort en rêvant (un euphémisme) de devenir le copain de Magali (Dinara Droukarova), la travailleuse sociale qui s'occupe de son dossier et déjà fiancée.

Dans un Bruxelles magnifiquement filmé, l'un et l'autre brûlent leur mal de vivre dans le foot, la vitesse et la confrontation. Or, un jour, justement...

Contrairement à Tutti Giu, autre film fait de la même étoffe et dont nous avons parlé il y a quelques jours, Le monde nous appartient est porté par un scénario avec un peu plus de chair et qui nous saura capter notre attention jusqu'à la fin.

Ce long métrage, signé par le réalisateur Stephan Streker, est surtout soutenu par une direction d'acteurs qui mérite un bon coup de chapeau. Vincent Rottiers est à ce titre remarquable dans la scène où son personnage de Pouga déclare son amour à Magali.

Présentation supplémentaire : lundi 3 septembre à 15h10 au Quartier latin.