Abandonné sur Mars, un astronaute s'efforce de survivre: avec ce sujet fort, le réalisateur américain Ridley Scott livre vendredi une épopée en 3D très attendue au 40e Festival de Toronto, avec Matt Damon en tête d'affiche, en attendant le dernier documentaire de Michael Moore.

Adapté du roman éponyme à succès de l'Américain Andy Weir, oeuvre de science-fiction mais nourrie de réalisme, The Martian raconte l'aventure solitaire de Mark Watney (Matt Damon), un astronaute de la NASA.

Durant une mission sur Mars, pris dans une tempête de sable, Mark est laissé pour mort par son équipage, dirigé par le commandant Melissa Lewis (Jessica Chastain), qui repart précipitamment sur la Terre.

Resté seul, il va devoir utiliser toutes ses connaissances scientifiques pour organiser sa survie, en attendant d'hypothétiques secours.

The Martian s'inscrit dans une lignée de films situés dans l'espace ces dernières années.

Parmi eux, l'impressionnant Gravity du Mexicain Alfonso Cuaron, thriller à gros suspense en 3D avec George Clooney et Sandra Bullock, ou encore Interstellar de Christopher Nolan, ode à la conquête de l'espace avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway et déjà Jessica Chastain et Matt Damon.

«Basé sur la science»

Le film, comme le livre, se veut très proche des avancées scientifiques actuelles et notamment des scénarios d'exploration scientifiques de Mars envisagés par la Nasa.

«Quand Andy Weir a écrit le roman, il voulait qu'il soit vraiment basé sur la science», a expliqué Matt Damon.

«Les solutions que trouve cet homme pour survivre sont vraiment celles qu'il faudrait utiliser dans cette situation. Cela s'appuie complètement sur la science, et c'est ce qui est amusant. Ce n'est pas de la science-fiction, c'est tout proche», poursuit le comédien de 44 ans.

Pour lui, être seul pendant une grande partie du film, «était le défi principal de cette histoire».

Jessica Chastain dit de son côté s'être largement inspirée d'une astronaute rencontrée à Houston, où se trouve le centre de contrôle de la Nasa pour les vols habités.

«Je voulais apprendre des choses sur les voyages dans l'espace», dit-elle, soulignant que «ça paraissait tellement incroyable d'avoir l'occasion de travailler avec la Nasa».

Réalisateur de Alien et Blade Runner, Ridley Scott renoue ici avec la science-fiction mais d'une façon totalement différente.

Outre Ridley Scott, le documentariste américain controversé Michael Moore est également très attendu vendredi pour son grand retour avec Where to Invade Next?, présenté en avant-première mondiale.

C'est son premier film depuis son dernier documentaire il y a six ans sur les dérapages du système capitaliste, Capitalism: A Love Story.

Dans ce nouvel opus, dont peu de détails ont encore été dévoilés, il s'attaque à la logique militaire américaine, livrant une critique de l'impérialisme.

Where to Invade Next? est la réalisation «la plus provocante et hilarante» de Michael Moore, selon les programmateurs du festival.

Le Festival international du film de Toronto (TIFF), qui a débuté jeudi soir avec la projection du dernier film de Jean-Marc Vallée (Demolition), continue jusqu'au 20 septembre, avec quelque 400 films de 71 pays.