À Toronto, la famille c'est souvent très compliqué au regard des films présentés pendant le festival du film, entre divorces, secrets, rancoeurs, et dissensions de toutes sortes.

«Pas de dîner traditionnel avec papa, maman et les enfants autour de la table pour discuter et se raconter des histoires de famille», résume pour l'AFP Cameron Bailey, le directeur artistique du festival.

Parmi les longs métrages les plus attendus du festival, August: Osage county, du réalisateur américain John Wells, qui a rassemblé un super casting pour dépeindre une vie de famille loin d'être un long fleuve tranquille.

Tiré du roman éponyme de Tracy Letts, prix Pulitzer en 2008, il rassemble l'immense Meryl Streep dans le rôle de la mère de trois filles interprétées par un «Ju-bilee», selon l'expression employée par Julia Roberts mardi devant la presse: l'inoubliable interprète de Pretty woman -«Ju-lia» Roberts- joue le rôle de «la plus âgée et la moins appréciée» des filles, «Ju-lianne» Nicholson, celle du milieu, et «Ju-liette» Lewis, la plus jeune.

Le film coécrit par Tracy Letts compte aussi au générique Ewan McGregor, Benedict Cumberbatch, Chris Cooper ou encore Sam Shepard.

Lors de la conférence de presse, chacun a souligné combien «l'ambiance sur le tournage était familiale, entre dîners à la fortune du pot et séances devant la télévision. «C'est sûr que cela nous a aidé à donner le sentiment d'être une famille», a reconnu Chris Cooper.

Sur l'écran pourtant, l'ambiance est loin d'être aussi idyllique:  «J'en ai pour 10 ans à ne pas être en colère, j'ai tout donné dans le film», a souri Julia Roberts.

Pour Juliette Lewis, l'intérêt de ce genre de film pour un acteur c'est justement «d'explorer tous les sentiments humains, le laid, le beau, la douleur et tout ce genre de choses délicieuses»: «Pas de superhéros à l'horizon comme souvent en ce moment».

D'autres films présentés à Toronto vont dans le même sens, comme le français Un beau dimanche de Nicole Garcia avec Pierre Rochefort et Louise Bourgoin, dans lequel le poids de l'héritage familial et les convenances s'avèrent dévastateurs pour un héritier.

Dans Philomena, déjà présenté à Venise, Judy Dench campe quant à elle une vieille dame irlandaise partant à la recherche de l'enfant qu'elle a été forcée d'abandonner pour être adopté. Dans «Joe», lui aussi présent à la Mostra, Nicolas Cage campe un ex-taulard, qui va se racheter par amour et transmettre l'espoir d'une vie meilleure à un courageux adolescent, maltraité par son père alcoolique.