Le réalisateur Guillaume Canet, venu au festival du film de Toronto présenter son dernier opus Blood Ties avec sa compagne Marion Cotillard, a expliqué avoir «mieux dormi» après la projection qu'à Cannes, où son film avait été fraichement accueilli.

«Montrer un film est toujours difficile. Quand on passe deux, trois ans sur un projet et que vous sentez que vous n'êtes pas prêt pour le montrer, c'est assez stressant, surtout à Cannes», a déclaré mardi à la presse le cinéaste qui s'exprimait en anglais.

«Or à Cannes, j'avais le sentiment que le film n'était pas totalement achevé», a-t-il ajouté en précisant que la version dévoilée à Toronto lundi soir, la première sur le territoire nord-américain, avait été retouchée.

«Je n'ai pas assisté à la totalité de la projection, 20 minutes au début et les 15 dernières, mais j'ai été surpris des réactions très différentes du public (entre Cannes et Toronto, ndlr), de voir une salle plus vivante, avec des rires, des émotions». «J'ai mieux dormi» qu'après la projection cannoise, a-t-il dit.

«Blood ties», premier film américain du réalisateur des «Petits mouchoirs» et «Ne le dis à personne», avec Clive Owen et Marion Cotillard, est un thriller qui se déroule à New York dans les années 70 et raconte l'histoire de deux frères, un repris de justice et un policier.

Tourner ensemble quand on est un couple est-il un avantage ou plus difficile? Guillaume Canet a estimé que c'était «plutôt un avantage pour le réalisateur. Parce qu'on est concentré, anxieux et qu'on a peur de montrer plus d'amour ou d'affection qu'aux autres, on est peut-être inconsciemment moins ouvert au compliment à l'égard de sa partenaire», a précisé Guillaume Canet.

«Ne le croyez pas!» a répondu Marion Cotillard, selon laquelle le cinéaste a été «équitable» avec elle. Pour l'actrice, c'est surtout «très intéressant de suivre de près un processus créatif, même s'il est parfois difficile».