Whiplash, un drame sur la relation conflictuelle entre un jeune batteur de jazz et son professeur, a remporté le grand prix de la fiction américaine et le prix du public du 30e festival américain du cinéma indépendant de Sundance.

Signé Damien Chazelle, Whiplash a pour interprètes principaux Miles Teller et J. K. Simmons. «Ce n'était pas un film facile à faire, et il n'a pas été aisé à financer», a déclaré le réalisateur, déjà distingué à Sundance l'an dernier avec un court-métrage sur le même thème.

Le grand prix du documentaire américain a été attribué à Rich Hill, de Tracy Droz Tragos et Andrew Droz Palermo, un portrait de trois garçons défavorisés dans une petite ville du Missouri.

Côté films étrangers, le Chilien Alejandro Fernandez Almendras a remporté le grand prix de la fiction pour son thriller Matar a un hombre et Talal Derki le grand prix du documentaire pour Return to Homs, qui explore les conséquences de la guerre civile en Syrie.

Outre Whiplash, les prix du public, également très prisés des réalisateurs, sont allés au drame éthiopien Difret, ainsi qu'aux documentaires Alive Inside: A Story of Music & Memory, sur les effets bénéfiques de la musique sur les patients souffrant de la maladie d'Alzheimer, et The Green Prince, l'histoire vraie d'un Palestinien ayant espionné le Hamas pendant dix ans pour le compte d'Israël.

Parmi les prix spéciaux du jury et les récompenses techniques, Hubert Sauper a été distingué pour le «courage cinématographique» de son documentaire sur le néo-colonialisme We come as friends, tandis qu'Happiness, du Français Thomas Balmès a remporté le trophée de la photographie.

Le festival de Sundance, vitrine trentenaire du cinéma indépendant américain et international, se tient jusqu'à dimanche à Park City, dans les montagnes de l'Utah. Fondé par Robert Redford, le festival a présenté cette années plus de 120 longs métrages.