La coupe, premier film de la réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles a remporté hier soir le Grand Prix du jury dans la catégorie des courts métrages internationaux au Festival de Sundance en Utah.

«On ne s'y attendait tellement pas. Nous sommes restés sous le choc. J'ai misé sur une jeune équipe, avec des gens qui commencent dans le métier. Nous avions confiance en tout le monde. Ce prix veut dire beaucoup de choses pour nous», s'est exclamée la réalisatrice, jointe par lapresse.ca à Sundance.

La coproductrice Sarah Mannering était tout aussi heureuse. «Nous sommes une bien jeune équipe et les gens nous ont souri et nous ont souhaité bonne chance à la suite de l'attribution du prix. Nous avons ensuite passé la soirée à fêter avec les autres Québécois qui sont ici», a-t-elle raconté.

Mettant en vedette Alain Houle et Milya Corbeil-Gauvreau, une jeune fille de 10 ans, le film raconte l'échange de bons et moins bons moments qu'ont un père et sa fille au moment d'une coupe de cheveux.

«Nous avons tourné ce film de 15 minutes en un seul plan-séquence. Nous avons fait 23 prises au cours de la même journée de travail pour en arriver à la bonne version. Pour Milya, c'était tout un travail qu'elle a réussi», se réjouit Geneviève Dulude-De Celles.

Pour la cinéaste, il s'agit d'une entrée on ne peut plus réussie dans une carrière. La coupe est son premier film financé par les institutions. À Sundance, l'oeuvre était présentée en première mondiale.

«J'ai étudié en cinéma à l'UQAM. En fait, j'ai déposé mon mémoire de maîtrise la veille de mon départ pour Sundance», ajoute la cinéaste.

D'autres courts métrages québécois et canadiens ont été présentés à Sundance dont Toutes des connes de Guillaume Lambert, Mi nina mi vida de Yan Giroux, Wakening de Danis Goulet et Jeu de l'inconscient de Chris Landreth.