Tesla : Lumière mondiale, un court métrage de Matthew Rankin produit par l'Office national du film, sera lancé à la 56e Semaine de la critique, l'une des deux sections parallèles du Festival de Cannes.

D'une durée d'un peu plus de huit minutes, le film, inspiré de faits réels, est campé à New York en 1905 et fait écho à l'appel qu'a fait l'inventeur Nikola Tesla à son mécène J.P. Morgan. La démarche du cinéaste évoquerait autant le documentaire animé que le cinéma d'avant-garde.

Natif de Winnipeg, Matthew Rankin réside à Montréal. Son travail est caractérisé par le métissage des genres, le recours à des éléments historiques ou documentaires, ainsi qu'à une esthétique référentielle empreinte de lyrisme. Il utilise fréquemment des procédés techniques relevant du cinéma expérimental. Ses principales réalisations sont Cattle Call (coréalisé avec Mike Maryniuk, 2008), Hydro-Lévesque (2008), Tabula Rasa (2011), et Mynarski chute mortelle (2014). Ce dernier film a obtenu en 2015 le prix Off-Limits du Festival international d'animation d'Annecy.

La Semaine de la critique étant la dernière section du Festival de Cannes à dévoiler sa programmation, force est de reconnaître la faible participation québécoise sur la Croisette cette année. Crème de menthe, un court métrage de Philippe David Gagné et Jean-Marc E. Roy, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs (l'autre section parallèle du Festival), et Tesla : Lumière du monde sont finalement les seules productions d'ici invitées au bal du plus grand festival de cinéma du monde.