L'heure de la retraite n'a pas encore sonné pour Ken Loach. Le réalisateur britannique de 77 ans a «suffisamment d'essence dans le réservoir» pour peut-être «en faire un autre». Alors qu'il tournait son plus récent film, Jimmy's Hall, Loach avait suggéré qu'il pourrait s'agir de son dernier film de fiction.

Mais au Festival de Cannes, où Jimmy's Hall a été présenté en compétition, jeudi, Loach a expliqué que l'annonce de sa retraite a été faite «dans un moment où la pression était intense» pendant la production de son film.

Le cinéaste affirme que son métier en est un qu'il est difficile d'abandonner.

Jimmy's Hall, dont les droits ont été acquis par Sony Pictures Classics, raconte l'histoire du leader communiste irlandais des années 1930 James Gralton (Barry Ward) et de l'école de danse qu'il ouvre, suscitant la colère des conservateurs locaux. Il s'agit du 12e film de Loach présenté en compétition à Cannes.

Le cinéaste a confié que l'une des tendances cinématographiques qui le désolent est le choix du numérique plutôt que de la pellicule. Il fait même son montage sur pellicule, ce qui est de plus en plus rare de nos jours.

«C'est une façon plus humaine de travailler», croit Loach.

Cette préférence du réalisateur lui a toutefois donné des sueurs froides alors qu'il montait son plus récent film et qu'il a manqué d'un type de pellicule numérotée qui n'est plus produite aujourd'hui. Avec ses monteurs, il a lancé «un S.O.S. à tous les amoureux de la pellicule» et a été secouru par un samaritain inattendu: Pixar. La compagnie d'animation lui a envoyé la pellicule, accompagnée d'un dessin de Loach et son équipe.