Après The Descendants, qui lui a valu de nombreuses nominations aux Oscars, Alexander Payne (Sideways) propose un film modeste dans lequel on reconnaît la même qualité d'écriture, le même sens aigu de l'observation.

À la fois drôle et touchant, Nebraska est un road movie en noir et blanc. L'humoriste Will Forte, qui a fait partie de l'équipe de Saturday Night Live jusqu'à la semaine dernière, campe un premier rôle dramatique.

Il incarne le fils d'un vieil homme un peu perdu (Bruce Dern) qui, après avoir reçu un avis bidon lui laissant croire qu'il a gagné un prix d'un million de dollars, se met en tête de parcourir les centaines de kilomètres séparant le Montana du Nebraska pour aller réclamer son lot.

Acceptant de l'y conduire, le fils retrouve un pan méconnu de son histoire familiale, au fil d'arrêts effectués dans le patelin qu'a jadis habité le paternel.

Nebraska se révélera somme toute plus mineur dans la filmographie d'Alexander Payne, mais les admirateurs du cinéaste retrouveront sa manière.

Tirant toujours le meilleur de ses acteurs, Payne dirige aussi une galerie de personnages secondaires irrésistibles. Il convient en outre de souligner la présence de June Squibb, remarquable dans le rôle d'épouse et mère.

Rappelons que la dernière présence d'Alexander Payne à Cannes remonte à About Schmidt, il y a 11 ans.

Au programme de la compétition demain: The Immigrant, le nouveau film de James Gray, de même que Michael Kohlhaas d'Alexandre des Pallières, dernière entrée française de la compétition.