Il s'agit essentiellement d'un concentré de films français remarqués durant la dernière année aux festivals de Cannes et de Venise. Un total de 46 longs métrages, dont 35 premières, présentés du 1er au 11 novembre au Cinéma Impérial. Avec en ouverture, tel qu'annoncé au mois de janvier dernier, le film de Jacques Audiard De rouille et d'os, histoire d'amour improbable entre une jeune femme amputée des deux jambes (Marion Cotillard) et un ex-boxeur devenu itinérant (Matthias Schoenaerts).

La présidente et fondatrice de Cinemania, Maidy Tetelbaum, s'est réjouie du succès de son festival fondé en 1995. «Un festival qui gagne en maturité, a-t-elle dit hier, et qui est toujours animé par la même passion pour le cinéma francophone.» Mais attention, pas question de céder à la tentation de grossir. Le festival continuera de miser sur la qualité, a-t-elle insisté. En font foi les films sélectionnés cette année, qui sont tout sauf obscurs. Idem pour les invités.

Parmi les projections attendues, mentionnons L'ordre et la morale, de Mathieu Kassovitz, qui traite de l'insurrection des indépendantistes kanakes; Gebo et l'ombre, du cinéaste centenaire Manoel de Oliveira, qui met notamment en vedette Jeanne Moreau; Les bien-aimés, de Christophe Honoré, qui réunit Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni et Ludivine Sagnier; Associés contre le crime, de Pascal Thomas, avec André Dussollier et Catherine Frot et Superstar de Xavier Giannoli, avec entre autres Kad Merad et Cécile de France.

L'homme qui rit, de Jean-Pierre Améris, clôturera le festival. Il s'agit d'une adaptation d'un récit de Victor Hugo campé dans la France rurale. Cet «homme qui rit», interprété par Marc-André Grondin, est déchiré entre l'amour d'une jeune fille de son passé (Christa Theret) et d'une duchesse à la jambe légère qu'il fréquente (Emmanuelle Seigner). Gérard Depardieu fait partie de la distribution. On pourra aussi voir Christa Theret dans Voie rapide de Christophe Sahr et Renoir de Gilles Bouros, un rôle incarné par Michel Bouquet.

Le film Thérèse Desqueyroux, du regretté Claude Miller (avec Andrey Tautou et Gilles Lellouche), est également au programme. Cinemania lui rendra d'ailleurs hommage en présentant quatre autres de ses films: Garde à vue, avec Michel Serrault et Romy Schneider; L'effrontée, qui a révélé le talent d'actrice de Charlotte Gainsbourg; L'accompagnatrice, avec Romane et Richard Bohringer et La meilleure façon de marcher, le premier film de Miller, sorti en 1976. Sa femme Annie Miller sera ici du 1er au 3 novembre.

Autre invitée de marque: Sandrine Bonnaire. En plus d'accompagner son premier film, J'enrage de son absence - présenté à la Semaine de la critique de Cannes, Cinemania a organisé une rétrospective de quelques-uns de ses films à la Cinémathèque: À nos amours, Sans toit ni loi, Monsieur Hire, La captive du désert, Mademoiselle, Joueuse, ainsi que le documentaire qu'elle a réalisé sur sa soeur, Elle s'appelle Sabine. L'actrice française a aussi prévu rencontrer le public montréalais le 7 novembre.

Focus belge

Quatre réalisateurs belges présenteront leurs films. Des réalisateurs de la relève. Parmi eux, Leila Albayaty, qui accompagne Berlin Telegram, qui explore les thèmes «de la rupture amoureuse et de l'émancipation créative». L'humoriste Patrick Ridremont présentera quant à lui Dead Man Talking, qui fait le récit d'un homme condamné à mort, tentant de repousser l'échéance en ne s'arrêtant plus de parler. Le sac de farine de Kadija Leclere et Mobile Home, de François Pirot, figurent aussi au programme.

Outre le prix du meilleur film, Cinemania remettra un nouveau prix du public pour un premier long métrage (le prix TFO).

Tous les détails: festivalcinemania.com