La question de l'attribution de pouvoirs et de moyens aux femmes qui a dominé les manchettes avec le mouvement #moiaussi se reflète aussi largement au festival de documentaires Hot Docs à Toronto.

En annonçant le programme de la 25e édition du festival, mardi, les organisateurs ont affirmé avoir atteint la parité des sexes pour la première fois, avec 50 pour cent des films réalisés par des femmes et plusieurs projets comptant des thématiques reliées au pouvoir des femmes.

L'an dernier, le festival comptait environ 48 pour cent de films réalisés par des femmes.

Shane Smith, directeur de la programmation des Hot Docs, a fait valoir en entrevue que le festival n'avait pas fait de la parité un élément incontournable, mais que le résultat avait été obtenu en s'attardant aux meilleurs films et aux meilleurs récits.

Le film d'ouverture sera The Heat: A Kitchen (R)evolution de la réalisatrice canadienne Maya Gallus qui se penche sur de grandes chefs ayant fait tomber des barrières pour les femmes en cuisine à Toronto, à New York, à Londres et en France.

Alors que des films centrés sur des femmes se retrouvent un peu partout dans la programmation, il y a aussi un programme particulier intitulé Silence Breakers, qui présente les récits de femmes qui ont brisé le silence. Ce volet inclut notamment Slut or Nut, the Diary of a Rape Trial de Kelly Showker, qui suit la militante torontoise Mandi Gray alors qu'elle navigue dans le système judiciaire à la suite d'une agression sexuelle.

«J'espère que notre film sera un appel à l'action pour soutenir les femmes cinéastes», a dit Mme Gray, soulignant que le documentaire était autofinancé et n'avait reçu aucune aide institutionnelle.

Un total de 246 films et 16 projets interdisciplinaires de 56 pays font partie de la programmation du festival, qui se déroulera du 26 avril au 6 mai.

Le cinéaste québécois Jean-François Caissy sera de la partie avec Premières armes, un documentaire qui plonge le spectateur dans un centre de formation des Forces armées canadiennes - déjà présenté notamment au Festival international du film de Berlin.

Snowbirds, de Joannie Lafrenière, portant sur une communauté de retraités québécois établis en Floride, est aussi au menu.