Keanu Reeves, Ian McKellen ou encore Orlando Bloom: des acteurs connus pour leur participation à des blockbusters sont attendus à partir de vendredi à Deauville, dans l'ouest de la France, pour un festival du cinéma américain placé sous le signe de l'«héroïsme».

Keanu Reeves, le Neo de Matrix, sera sur le tapis rouge vendredi soir pour l'ouverture de la 41e édition de ce festival qui durera jusqu'au 13 septembre. Il présentera samedi Knock, Knock, d'Eli Roth, un «film assez dur», selon le directeur de la programmation Bruno Barde.

Un hommage sera rendu à l'acteur américain de 51 ans «qui a aussi joué pour Gus Van Sant ou Francis Ford Coppola, dans plus de 55 films» au total, avant la diffusion en ouverture, d'Everest. Ce film à grand spectacle aura ouvert la Mostra de Venise deux jours avant.

Figure emblématique du Seigneur des anneaux, du Hobbit et de Pirates des Caraïbes, Orlando Bloom, 38 ans et plus de 35 films, sera sur les planches dimanche. Deauville rendra ce jour-là hommage à cet acteur qui a aussi tourné avec Ridley Scott dans La chute du faucon noir.

Ian McKellen, 76 ans, le sorcier Gandalf du Seigneur des anneaux, sera lui le 10 septembre à Deauville. Il présentera Mr. Holmes, son dernier film.

Vendredi 11, les projecteurs se tourneront vers le producteur Michael Bay. Le réalisateur, «visionnaire» selon M. Barde, de Bad Boys, Armageddon ou The Rock, s'est vu décerner en février un «Razzie», ces anti-Oscars qui épinglent les pires films de l'année.

Côté compétition, 14 films ont été sélectionnés, dont six premiers films. Il ressort de leurs thématiques «une crise d'identité, sexuelle, sociale, religieuse, politique» de la société américaine, selon le programmateur.

Y figurent 99 Homes de Ramin Bahrani, Les chansons que mes frères m'ont apprises de Chloé Zhao, Cop Car de Jon Watts, Dope de Rick Famuyiwa, un film musical et social produit par Forest Whitaker.

On y trouve aussi Day out of days de Zoe Cassavetes, «Green room» de Jérémy Saulnier. La sélection comprend «beaucoup de portraits de femmes» comme I smile back d'Adam Salky, selon Bruno Barde.

Le jury, présidé par le réalisateur Benoît Jacquot, distribuera ses prix le 12 septembre.

Côté documentaires, les organisateurs signalent «Hitchcock-Truffaut de Kent Jones, un film «très très intéressant» sur «la façon dont Truffaut a fait son bouquin avec Hitchcock», selon M. Barde.