Malgré l'ouverture du Festival des films du monde (FFM), à Montréal, le ministre québécois de la Culture Maka Kotto s'est envolé hier pour le Festival du film francophone d'Angoulême, en France.

«Les organisateurs d'Angoulême ont toujours fait une place importante au cinéma québécois, a dit le ministre. Il est devenu un événement incontournable pour les cinéastes de notre espace francophone et sert autant de tremplin pour la relève.»

Cela dit, M. Kotto a assuré qu'il serait présent à la cérémonie de clôture du FFM. «Je devais aussi aller à Venise pour le film de Xavier Dolan, mais les deux événements avaient lieu en même temps. J'accompagnerai Xavier sur d'autres fronts», assure-t-il.

Pour le ministre, il était d'autant plus important d'être à Angoulême, ville du sud-ouest de la France, que la sixième présentation de ce festival rendra hommage au cinéma québécois. Dix classiques de notre cinéma seront présentés en salle et en plein air alors que les films Gabrielle de Louise Archambault et Vic + Flo ont vu un ours de Denis Côté sont en compétition.

De nombreux artisans seront sur place, dont Paul Doucet, Denise Filiatrault, Pierre-Luc Brillant, Denise Robert (qui fera une classe de maître), Niels Schneider et Robert Charlebois. Le comédien Éric Bruneau fait partie du jury.

Déclaration d'intention

Demain matin, M. Kotto signera, avec la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui, une déclaration d'intention visant à rapprocher les deux gouvernements pour développer des partenariats dans le domaine culturel.

M. Kotto ne veut pas trop lever le voile sur le contenu de l'accord avant sa signature, mais il laisse voir que de telles ententes dans l'espace francophone sont importantes pour le cinéma du Québec. «Notre cinéma est débordant de talent. Le potentiel est énorme. Mais ce qui nous manque, c'est l'argent. Dans ce contexte, on doit trouver d'autres marchés.»

Le ministre entend profiter de la présence de «centaines de professionnels» du domaine réunis sur place pour vendre le cinéma québécois. «On doit profiter de ces opportunités», défend-il.

Parmi les invités québécois, on note aussi la présence de Didier Farré, directeur du Festival du film de l'Outaouais, et Guilhem Caillard, programmateur à Cinemania. Ces deux festivals sont dédiés au cinéma francophone.

«Nous sommes très proches du festival d'Angoulême dont le fondateur Dominique Besnehard vient de joindre notre conseil d'administration, remarque M. Caillard. Il est un contact majeur pour nous et il nous aide à faire venir à Montréal plusieurs talents français, comme Sandrine Bonnaire l'an dernier.»

M. Caillard est aussi sur place pour choisir quelques films pour être inscrits au prochain Cinemania qui aura lieu du 7 au 17 novembre.