Le FIFEM, c'est 60 films en provenance de 27 pays et plus de 200 projections en une semaine. La directrice artistique du festival, Jo-Anne Blouin, nous a fait part de quelques-uns de ses coups de coeur, et La Presse a aussi vu certains longs métrages qui y seront présentés.

Les choix de Jo-Anne Blouin

> Buta de DeIlgar Najaf (Azerbaïdjan)

Dès 7 ans

C'est un film qui est tellement loin de notre univers, pourtant, les patterns entre les enfants se répètent où que l'on soit dans le monde. On voit donc le quotidien de ces enfants, perturbé par l'arrivée d'un gars dans une camionnette jaune, qui vend du savon à vaisselle... C'est le choc des mondes et une espèce de fable moderne.

> Je suis Lucky d'Avie Luthra (Afrique du Sud)

Dès 8 ans

Lucky vit dans un dans village très pauvre et sa mère vient de mourir. Parti à la ville, il s'attache à une vieille dame indienne qui le prend sous son aile. Ça devient alors une merveilleuse histoire d'amitié. On rit aussi, mais c'est le film kleenex par excellence.

> Kauwboy de Boudewijn Koole (Pays-Bas)

Dès 10 ans

Le héros est un garçon brisé par la vie, sa mère est partie et son père ne s'occupe pas beaucoup de lui. C'est un film sur la recherche du père et de l'amour, un sujet universel avec des plans et des prises de vue magnifiques et peu de paroles. Ce film vient de remporter le prix du meilleur film européen pour enfants de 2012 à Berlin.

Les choix de La Presse

> Nono, le zigzag kid de Vincent Bal (Pays-Bas)

Dès 8 ans

Adapté d'un roman de l'Israélien David Grossman, ce film a ouvert il y a quelques semaines la section jeune public de la Berlinale. Il raconte la quête pleine de rebondissements d'un garçon de 13 ans qui cherche à comprendre d'où il vient. Un pur délice aussi touchant que divertissant, avec son côté rétro des «James Bond» d'antan, ses poursuites en moto et ses évasions farfelues.

> Le tableau de Jean-François Laguionie (France)

Dès 8 ans

Il y a les «tout peints», les «pas finis» et les «roughs» (les esquisses). La ségrégation règne dans ce tableau laissé en plan par le maître, que trois personnages décident de retrouver pour qu'il termine son ouvrage. Ils partent donc à l'aventure en passant d'un tableau à l'autre, et même si la mise en abime sans fin peut rendre la compréhension un peu confuse, ce film d'animation original et ingénieux, qui sort des sentiers battus, vaut le détour. Le tableau prendra aussi l'affiche au Beaubien.

> Clara et le secret des ours de Tobias Ineichen (Suisse/Allemagne)

Dès 6 ans

Une ambiance inquiétante, un secret, des visions, des animaux sauvages: ce film joue avec la propension des enfants à s'inventer des histoires... et à se raconter des peurs! Empruntant aux codes des films d'horreur, il raconte comment Clara, 13 ans, essaie de «libérer» une petite fille du passé. Une réalisation soignée, des paysages alpins magnifiques, voilà un premier film «de genre» de qualité, mais qui pourrait impressionner les esprits plus sensibles.

Toutes les informations sur la programmation du FIFEM au www.fifem.com