Sous la pièce «J't'aime comme un fou» de Robert Charlebois et en présence d'une forte délégation québécoise, puisque le Québec est l'État invité cette année, la 6e édition du Festival du francophone d'Angoulême s'est ouverte ce soir avec le film Casse-tête chinois de Cédric Klapisch.

L'ambiance était électrique dans cette petite communauté de Poitou-Charentes. Quelques minutes avant le début de la projection, près de 4000 personnes (selon les organisateurs) étaient massées près du théâtre CGR pour la présentation du film en simultané dans quatre salles.

Trois heures plus tard, les discours et la projection étant terminés, il y avait encore des centaines de badauds, appareils photo et carnets d'autographes en main, à attendre leurs vedettes. Principaux interprètes du film de Klapisch, Audrey Tautou et Romain Duris ont reçu un accueil chaleureux.

Cette ouverture avait de quoi réjouir les dirigeants de ce jeune festival pour qui la tenue d'événements dédiés au cinéma francophone est synonyme de vitalité comme d'affirmation. 

«Quoi de mieux que le cinéma comme vecteur de culture, s'est exclamé le ministre québécois de la Culture Maka Kotto dans une allocution longuette. Ce dernier a chaleureusement remercié les organisateurs de l'espace accordé au cinéma québécois cette année. «Nous la recevons comme un précieux privilège», a dit le ministre québécois.

Toute la soirée a été ponctuée de discours, rencontres et mondanités. Elle a débuté à l'hôtel Mercure où les invités se faisaient photographier sur la terrasse donnant sur la vallée et une multitude de toits à tuiles d'ardoise.

C'est ici que La Presse a croisé Éric Bruneau (membre du jury), Denise Robert, Denise Filiatrault, Pierre-Luc Brillant, Isabelle Blais, le producteur Richard Lalonde et Paul Doucet.

Ce dernier est venu présenter le film Les trois p'tits cochons de Patrick Huard retenu dans la rétrospective québécoise. «Lorsque nous avons réalisé ce film, nous avions l'impression de faire quelque chose avec du potentiel. Et aujourd'hui, son remake français «Le grand méchant loup», est réalisé et projeté depuis quelques semaines dans les salles», s'est réjoui le comédien.

La réalisatrice québécoise Louise Archambault est également sur place afin d'accompagner son film Gabrielle qui a obtenu le prix du public à la suite de sa présentation en première mondiale, à Locarno.

«Sa toute première projection a eu lieu devant 6000 personnes sur la Piazza Grande et nous avons obtenu le prix du public. Je ne pouvais pas espérer mieux», a indiqué la cinéaste.

Après Locarno, Angoulême constitue le second festival où Gabrielle est présenté. Le film prendra ensuite la route de Toronto, Namur en Belgique avant de sortir en Suisse en septembre ainsi qu'au Québec et en France en octobre.

Demain, samedi, une journée toute spéciale sera consacrée au Québec à Angoulême. La productrice Denise Robert donnera une classe de maître, un accord franco-québécois sera signé dans le domaine de la culture, les films Le déclin de l'empire américain et Les invasions barbares de Denys Arcand seront présentés en plein air, etc.

Les frais de ce reportage ont été payés par le Festival d'Angoulême.