Le quatrième Festival du film de stop-motion de Montréal, le premier à s'être consacré exclusivement à cette technique d'animation qui nous a récemment donné Frankenweennie et ParaNorman, se tiendra du 19 au 21 octobre au théâtre Alexandre de Sève de l'Université Concordia. Au programme : 73 courts métrages provenant de 20 pays et trois conférences données par des maîtres du genre.

Cela, à l'initiative d'Erik H. Goulet. Animateur de formation, il en est venu à l'animation stop-motion lorsqu'il s'est rendu compte, lors de ses années d'études, que s'il dessinait bien, ses compagnons de classe dessinaient encore mieux. « Comme je suis très manuel, j'ai commencé à sculpter des petits personnages. » Qu'il s'est amusé à faire bouger et à photographier. Leur donnant vie, à la manière des Ray Harryhausen (les « Sinbad », Clash of the Titans) et Henry Selick (The Nightmare Before Christmas, Coraline).

La passion est devenue un métier - puisqu'il enseigne cette technique à l'Université Concordia - et elle se décline aussi à présent sur ce festival qu'il a mis sur pied il y a quatre ans : «Entre autres, pour alimenter l'excitation de mes étudiants en leur montrant ce qui se fait ailleurs dans le monde. » À cette fin, quatre blocs de deux heures de projection : les films académiques 1 et 2, qui font place à des courts métrages réalisés par des étudiants en voie d'obtenir leur diplôme; les films indépendants, réalisés par des créateurs... indépendants, justement; les films commerciaux, qui sont pour la plupart des publicités; et les films professionnels, réalisés sous l'égide de studios.

Le tout sera scruté par un jury qui remettra des prix au moment de la cérémonie de clôture et est composé des trois conférenciers invités par le FFSMM : Mark Shapiro, de Laika (Coraline, ParaNorman), qui sera « accompagné » de quelques personnages des productions du mythique studio sis en Oregon; Merlin Crossingham, directeur créatif de Wallace et Gromit, qui retracera son parcours au sein du studio britannique Aardman Animations; et Chris Walsh, cinéaste indépendant et professeur au collège Sheridan, en banlieue de Toronto, qui évoquera les grands maîtres du stop-motion que sont Ray Harryhausen et Jan Svankmajer.

Et si les conférences se déroulent en anglais et que les films projetés sont en anglais ou avec sous-titres anglais, une attention spéciale a été portée aux deux séances matinales, elles, destinées aux familles : « Ce sont deux projections gratuites, d'une cinquantaine de minutes chacune, et nous y projetons des films sans dialogues, donc accessibles à tous », note Erik H. Goulet. À noter que les enfants (et autres volontaires) pourront, après ces séances, mettre la main à la pâte en créant, avec des jouets mis à leur disposition, de courts films d'animation.

Bref, de quoi créer des vocations, enflammer des imaginations, alimenter des passions. C'est la magie du stop-motion.

FFSMM : du 19 au 21 octobre à l'Université Concordia; www.StopMotionMontreal.com