Hubert Lenoir a décroché son premier rôle au cinéma. Le musicien est de la distribution du nouveau long métrage du Montréalais Jesse Noah Klein, Like a House on Fire.

Dans ce film qui prendra l’affiche l’an prochain, Lenoir jouera Jordan, un jeune homme qui croisera le chemin de l’héroïne, Dora. Celle-ci développera une relation « un peu platonique, romantique et maternelle à la fois » avec le garçon de 13 ans son cadet, a décrit Hubert Lenoir lors d’un entretien téléphonique avec La Presse.

Le tournage de ce drame familial a débuté il y a un peu plus d’une semaine à North Bay, en Ontario. Hubert Lenoir était sur le plateau pour trois jours, entre deux séries de concerts.

Ses premiers pas devant la caméra se sont bien passés. « Je suis tellement occupé que mon temps de préparation était très limité », a-t-il raconté hier, juste avant son dernier après-midi de prises de vue.

Le chanteur n’est pas habitué à apprendre un texte, encore moins à se fondre dans un personnage. 

Je n’y connais rien, je ne peux pas me fier à des techniques [de jeu]. Je le fais le plus honnêtement possible. »  — Hubert Lenoir, à propos du métier d’acteur

Les commentaires sur le plateau de tournage ont toutefois été positifs, a-t-il ajouté.

Pas une offre comme les autres

Lorsqu’il a reçu le scénario de Jesse Noah Klein, Hubert Lenoir a d’abord cru à « une offre comme une autre ». C’est qu’il a déjà été sollicité à quelques reprises dans la dernière année pour participer à des productions. « Ça ne m’intéressait pas, je n’avais pas tant le goût, a-t-il avoué. Mais j’ai lu le scénario et j’ai trouvé ça vraiment bon. Je voulais en faire partie. »

Le projet lui a semblé « authentique » et « porté par de bonnes intentions ». Tout cela l’a poussé à se jeter dans le vide, même s’il ne connaissait rien au métier d’acteur et même si, pour lui, « le plus important, ce sera toujours la musique ».

Like a House on Fire raconte le retour de Dora auprès de son mari et de sa fille, qu’elle a quittés après une dépression post-partum. À son arrivée, une femme enceinte a pris sa place dans la maisonnée et son propre enfant ne la reconnaît plus. Sarah Sutherland (Veep), Jared Abrahamson (American Animals), Dominique Provost-Chalkley (Wynonna Earp) et Amanda Brugel (The Handmaid’s Tale) sont aussi de la distribution.

Il s’agit du troisième long métrage du cinéaste Jesse Noah Klein. Le Montréalais d’origine, qui vit maintenant à Austin, au Texas, a exploré en 2017 la relation entre deux hommes que tout sépare dans We’re Still Together. En 2011, son premier film, Shadowboxing, a été présenté en première mondiale des Rendez-vous du cinéma québécois.

La musique, une nécessité

À la veille de conclure sa première expérience de tournage, Lenoir se dit ouvert à la possibilité de remettre ça dans l’avenir. « Mais ce ne sera que pour des trucs que je trouverai bons, pas quelque chose qui veut juste mon nom », a-t-il insisté.

L’artiste est plus intéressé par l’écriture et la réalisation de films. D’ici un éventuel projet – qui sait ? –, Hubert Lenoir se consacre entièrement à sa musique et travaille à une suite à son premier opus, Darlène.

Sur le plateau de Like a House on Fire, « à certains moments, ça feelait comme du travail », a-t-il dit. « La musique, ce n’est pas un travail, c’est ma façon de m’exprimer, c’est nécessaire, a-t-il dit. Si je n’ai pas de musique, je suis mort. »

Like a House on Fire est produit par Colonelle Films (Une colonie). La date de sortie n’est pas encore déterminée.