François Bellefeuille ne savait pas à quoi s’attendre quand il a été pressenti pour prêter sa voix à un personnage dans un film d’animation mystérieux, entouré du plus grand secret. Le projet surnommé « Thunderbird » était en fait le quatrième volet de la franchise Toy Story, de Disney/Pixar.

« J’ai adoré ces films-là, a révélé l’humoriste en entrevue. J’ai toujours été un fan. Le personnage Fourchette, qui est une cuichette [NDLR : une cuillère-fouchette], est tellement le fun, tellement différent, et il est le personnage-clé du quatrième épisode. Je rêvais de faire la voix d’un personnage de film d’animation et je tombe dans une suite d’Histoire de jouets. On m’aurait demandé c’est quoi, le scénario parfait, j’aurais créé ce genre d’histoire. »

Fourchette naît lors de la journée d’initiation à la maternelle de la petite Bonnie, à qui Andy a confié tous ses jouets. La fillette est craintive et se retrouve seule pendant la période de bricolage. Elle fabrique Fourchette à partir d’objets jetés dans la poubelle, valeureusement récupérés par le brave cowboy Woody. La cuichette se considère donc comme un déchet et n’embrasse pas tout de suite son rôle de jouet.

C’est incroyable comment une cuichette, de dos, avec deux petits yeux, une bouche et un cure-pipe à la place des bras peut être aussi attachante.

François Bellefeuille

Si le personnage de Fourchette parvient à être très drôle, c’est parce qu’en plus d’être attachant, il est anxieux et rempli d’une belle folie, précise-t-il. « Il ressemble beaucoup à mon personnage de scène, sans le côté colérique, fait-il remarquer. Fourchette veut juste retourner dans une poubelle. Il est divertissant parce qu’il se met dans différentes situations. On dirait qu’il a été fait sur mesure pour moi. »

PHOTO FOURNIE PAR DISNEY/PIXAR

François Bellefeuille prête sa voix au personnage Fourchette dans Histoire de jouets 4.

Produit de l’imagination

Dans la version originale anglaise, l’acteur Tony Hale (Arrested Development, Veep) prête sa voix à Forky. « On m’a dit de laisser libre cours à mon imagination, indique l’humoriste. Je me suis inspiré de ce que Tony Hale a fait, parce qu’il est à la base du personnage. J’ai pris la balle au bond, j’ai mis ma propre couleur et j’ai fait du mieux que je pouvais. C’était très stressant au début, mais je suis fier à la fin. »

Dans le studio, il voyait le film d’animation en noir et blanc, suivant l’action en dépit des mots écrits en grosses lettres par-dessus.

« Je me suis lancé comme je le fais toujours, de façon professionnelle, précise-t-il. J’ai travaillé pendant six blocs de trois heures. C’était fatigant à certains moments. Il y a eu des fois où j’ai dû répéter beaucoup. J’ai eu la chance d’avoir du temps pour le faire. J’ai pu me reprendre. Ce n’est pas toujours le cas. »

Beaux messages

Histoire de jouets 4 est un film qu’il aimerait que ses enfants regardent en boucle lorsqu’ils seront plus grands ; son fils a trois ans et demi et sa fille, deux ans. Lui-même a toujours aimé les films d’animation.

« Ils permettent de donner vie à n’importe quelles créations, dit-il. Dans les films Histoire de jouets, les personnages ont des qualités humaines avec de vraies angoisses. On apprend beaucoup sur la vie qui passe, les ruptures. Le quatrième film est extrêmement bien ficelé. Il y a de beaux messages. Il ne faut pas hésiter à changer de cap. Il faut toujours écouter sa voix intérieure. Cela me parle beaucoup. J’étais vétérinaire et j’ai écouté ma voix intérieure. Je fais plein de liens par rapport à ma vie. »

C’était écrit dans le ciel, croit-il, qu’il fasse partie de ce projet. Celui-ci ne sera plus secret à compter de jeudi.

Histoire de jouets 4 sort sur les écrans jeudi.