En deuil de sa mère, Sam, un adolescent rebelle, est renvoyé de son école en Nouvelle-Zélande. Son père l’oblige à s’occuper de sa grand-mère, Ruth, femme rigide et alcoolique, rivée à un fauteuil roulant. Rompant avec sa solitude sa tristesse, elle va s’illuminer peu à peu et redonner le goût de vivre à Sam.

« Certaines familles ne sont composées que d’étrangers », dit l’affiche de Juniper. Puisant dans sa propre histoire familiale, le réalisateur néo-zélandais Matthew J. Saville signe un premier long métrage touchant, mais convenu. Une belle rencontre entre deux âmes blessées, deux solitudes qui vont se reconnaître dans leur peine et leur chagrin.

L’une vivant en Angleterre et l’autre en Nouvelle-Zélande, Sam et Ruth n’ont rien en commun à première vue. L’adolescent tourmenté aux idées suicidaires et la vieille femme autoritaire qui noie ses émotions dans des pichets de gin doivent donc s’apprivoiser. Avant de se reconnaître et former ce qui ressemble à une vraie famille.

PHOTO JEN RAOULT, FOURNIE PAR TVA FILMS

Scène de Juni

Juniper (Le passé retrouvé en version française) nous fait voyager dans la belle campagne néo-zélandaise, grâce à une photographie très maîtrisée, mais n’innove pas dans la structure du scénario. Le récit, sans surprise, est construit de façon très prévisible. Voire cousu de fil blanc. Et prêche par les bons sentiments.

Toutefois, Juniper vaut le visionnement pour la performance de Charlotte Rampling. Cette grande actrice, nommée aux Oscars en 2016, a un statut d’icône au cinéma et a joué pour les plus grands cinéastes. À l’écran, elle a un regard toujours aussi pénétrant, troublant. Son jeu tout en délicatesse, en intériorité, sert parfaitement le personnage mystérieux de Ruth. L’actrice trouve ici encore une fois un rôle à la mesure de son talent.

Dans le rôle de son petit-fils, Sam, le jeune comédien George Ferrier est une révélation. La chimie fonctionne assez bien entre les deux interprètes et nous fait croire en leur évolution rapide. Le solide Marton Czokas, qui joue le père de Sam, et Edith Poor, dans le rôle de l’infirmière à domicile, viennent appuyer le tandem d’acteurs dans cette distribution par ailleurs assez juvénile.

Finalement, Juniper est une autobiographie imagée et romancée assez conventionnelle, mais pleine d’humanité.

Le film est présenté en version anglaise et version doublée en français.

Juniper (V. F. : Le passé retrouvé).

Drame

Juniper (V. F. : Le passé retrouvé).

Matthew J. Saville

Avec Charlotte Rampling, Martin Csokas, George Ferrier

1h34
En salle

6/10