Un chauffeur de bus scolaire ayant abandonné femme et enfant 20 ans plus tôt s’inscrit incognito au cours de danse que donne sa fille dans l’espoir de reprendre contact avec elle.

Très associé en France au personnage qu’il a joué dans la série de films Camping, une trilogie de Fabien Onteniente ayant connu un succès monstre outre-Atlantique (beaucoup moins en nos terres), Franck Dubosc a choisi de moduler cette fois une tonalité différente. Rumba la vie, son deuxième long métrage à titre de scénariste et réalisateur (quatre ans après Tout le monde debout), s’aventure en effet davantage dans l’émotion, à la faveur d’une comédie dramatique où l’humoriste ne s’est pas donné l’obligation de faire rire à tout prix, mais plutôt celle d’entraîner le spectateur entre sourires et larmes.

À cet égard, il y réussit plutôt bien. Franck Dubosc se glisse dans la peau de Tony, un homme mûr, obsédé par l’Amérique, qui ne connaîtra jamais autre chose que la France profonde de laquelle il est issu et l’époque dans laquelle il semble être figé. Se dessine ainsi le portrait d’un quinquagénaire dont les convictions seront quand même un peu bousculées après un malaise cardiaque.

Sans rien réinventer, celui dont la notoriété au Québec est principalement due à ses prestations sur scène propose une jolie histoire, parsemée parfois de belles idées. On savourera la présence inattendue de Michel Houellebecq dans le rôle d’un cardiologue, tout autant que celle de Marie-Philomène Nga en voisine bienveillante apprenant à Tony les rudiments de la rumba congolaise. Jean-Pierre Darroussin assure aussi dans le rôle d’un ami peu certain de son orientation, et Louna Espinosa est très crédible dans celui de la fille encore inconnue.

L’histoire baignant dans une atmosphère mélancolique, l’émotion semble parfois un peu forcée, mais l’exercice est indéniablement sincère.

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Rumba la vie

Comédie dramatique

Rumba la vie

Franck Dubosc

Avec Franck Dubosc, Louna Espinosa et Jean-Pierre Darroussin

1 h 43

6/10