Buzz Lightyear, l’un des personnages préférés de la franchise Toy Story (Histoire de jouets), devient le héros du film qu’aurait vu Andy, en 1995, et qui aurait incité le jeune garçon à tant vouloir la figurine d’action.

Le film d’animation Lightyear, de Pixar, bénéficie d’un grand avantage, puisque son personnage principal est aimé par des générations d’enfants depuis 27 ans. Le patrouilleur de l’espace ressemble évidemment au jouet à son image. Il possède un menton de forme allongée avec une fossette, des yeux perçants, une combinaison spatiale reconnaissable entre toutes et il détaille tout ce qu’il fait en marchant. Il est également déterminé à mener sa mission jusqu’au bout. Mais c’est son évolution, au fil du long métrage empli d’action, qui le rend très sympathique.

À la suite d’une décision impulsive, Buzz Lightyear (voix de Chris Evans en version originale et de Xavier Dolan en version française) est coincé sur une planète inhospitalière avec 1200 personnes à bord du vaisseau spatial. Rongé par le remords, il multiplie les vols d’essai pour mettre au point le carburant qui permettra de ramener tout le monde sur Terre. Sauf qu’à chaque tentative, ce qu’il vit en l’espace de minutes se calcule en années pour ceux et celles laissés derrière. Par exemple, pendant ce temps, son amie, la commandante Alisha Hawthorne (voix d’Uzo Aduba), fonde une famille avec sa conjointe (c’est présenté de façon fort naturelle). Elle exprime avec émotion, à la fin de sa vie, ses regrets d’avoir si peu vu son compagnon d’aventure, avec qui elle disait la fameuse phrase « To Infinity and Beyond » (« Jusqu’à l’infini et au-delà »).

Le héros intergalactique commence alors son processus d’introspection, devenant plus humain. Il apprend à faire confiance aux autres en côtoyant Izzy Hawthorne (voix de Keke Palmer), petite-fille d’Alisha, et deux autres recrues, avec qui il s’unit malgré lui, pour combattre le puissant Zurg (voix de James Brolin) et son armée. L’inexpérience des trois soldats, aux antécédents variés, donne lieu à des scènes drôles et permet à tous de grandir ensemble.

La passion du réalisateur Angus MacLane pour les films de science-fiction est manifeste. Cela transparaît dans les nombreuses références aux classiques du genre. Il y a juste assez de détails techniques pour ravir les mordus de science-fiction et beaucoup d’humour, grâce notamment au sympathique chat-robot Sox. Quant à l’animation par ordinateur, elle est particulièrement réussie. Pendant le spectaculaire combat entre Buzz et Zurg (un méchant qui, pour une fois, ne cherche pas à dominer le monde), on comprend pourquoi le jeune Andy voulait une figurine de Buzz Lightyear. Mais même s’il offre un divertissement de haute qualité, le film d’animation se contente habilement de respecter une formule éprouvée. Il pourrait y avoir une suite, si l’on se fie à la scène à la toute fin du générique, après la séquence du logo de Pixar.

Lightyear
V. F. : Lightyear
(doublée au Québec)

Film d’animation

Lightyear
V. F. : Lightyear
(doublée au Québec)

Angus MacLane

Voix de Chris Evans, Keke Palmer, Uzo Aduba (V. F. : voix de Xavier Dolan, Pierre-Yves Lord)

1 h 40
En salle

7/10

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