Chaque jour se déroule de la même manière pour Guy, caissier dans une banque. Il se complaît dans la même routine jusqu’à ce qu’il découvre qu’il est un personnage secondaire dans un jeu vidéo. Il décide alors de prendre sa destinée en main et d’avoir un impact positif sur ceux qui l’entourent.

Pour la première fois depuis longtemps, Disney lance un film prenant l’affiche au cinéma sans pouvoir être visionné sur sa plateforme de diffusion en continu. Free Guy (L’homme libre) ne peut donc être vu pour l’instant que sur grand écran. Tant mieux, car c’est la meilleure façon d’être transporté à la fois dans un jeu vidéo étourdissant, Free City, où tout est permis, tout en suivant les jeux de coulisses effectués dans la vraie vie pour sauver le jeu et les personnages qui y évoluent.

Le cinéaste Shawn Levy, qui a entre autres réalisé la populaire trilogie Night at the Museum (La nuit au musée) ainsi que des épisodes de la série Stranger Things, dont il est producteur, manœuvre habilement entre le monde virtuel et celui ancré dans la réalité. Il propose un long métrage bourré d’action à la fois drôle et inspirant, avec une touche de romantisme.

Au centre se trouve Guy, l’éternel optimiste, que Ryan Reynolds (Deadpool) rend avec justesse. Il ne se formalise pas de croiser des chars d’assaut dans la rue, de voir des gens s’entretuer de mille et une façons et d’être quotidiennement victime d’un cambriolage. Le chaos autour de lui est constant. Il porte chaque jour une chemise bleue et commande son café préféré sans se poser de questions jusqu’à ce qu’il ait un coup de foudre pour une femme marchant d’un pas décidé, Molotovgirl. Destiné à demeurer anonyme, puisqu’il n’existe que pour animer l’arrière-scène du jeu vidéo Free City et n’est contrôlé par aucun joueur, il remet en question son rôle et cherche à trouver un sens à son existence.

Molotovgirl s’avère l’avatar de Millie, une conceptrice de jeux vidéo, qui tente de recouvrer les droits pour un jeu qu’elle a vendu à la multinationale Soonami Studios. Elle se doute que le cupide patron Antwan (l’hilarant réalisateur et scénariste Taika Waititi) a utilisé la matrice de son jeu pour créer Free City, s’appropriant crédit et redevances. Elle se sert de Molotovgirl pour trouver des traces du jeu initial qu’elle a inventé avec un ami tout aussi brillant, Walter « Keys » McKeys (Joe Keery), qui devient son allié.

L’excellente Jodie Comer (l’imprévisible Villanelle dans Killing Eve) incarne Millie et MolotovGirl, qui tombent toutes les deux sous le charme de Guy. Plein de bonne volonté et n’aspirant qu’à faire du bien, ce dernier rappelle le sympathique personnage de Buddy dans Elf (Le lutin) et nous amène à vouloir qu’il réussisse, même s’il est un personnage virtuel. Au-delà des effets spéciaux spectaculaires et de l’humour, qui rendent l’expérience fort divertissante, la personnalité attachante de Guy et sa capacité de rallier la communauté autour de lui comptent parmi les plus grands atouts du film.

Présenté en salle

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IMAGE FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS

Free Guy, de Shawn Levy

Comédie/action
Free Guy
Shawn Levy
Ryan Reynolds, Jodie Comer et Joe Keery
1 h 55
★★★★