Fauchée, gaffeuse, confrontée à un horizon de béton, une jeune femme vivant sur la côte de la Floride est sur le point de voir son monde s’écrouler. Mais grâce à l’intervention d’une amie policière, elle va trouver son épiphanie dans les arts martiaux mixtes.

Il y a tellement de coups de pied et de poings violents à la tête dans les combats féminins de Chick Fight qu’en temps normal, il y aurait eu chez ces personnages quelques très sérieuses commotions cérébrales.

Mais nous sommes au cinéma. Pour divertir. Donc, au diable le gros bon sens. De toute façon, ce n’est pas le plus perturbant. C’est plutôt le ramassis de clichés convenus, les répliques pipi-caca-prout et le scénario digne d’une boîte de Cracker Jack qui nous inciterons à effacer ce film de notre mémoire.

Tiens, prenons une des premières répliques de l’« œuvre ». Au conducteur de la dépanneuse qui saisit sa voiture pour cause de non-paiement du prêt, l’héroïne, Anna (Malin Akerman), lui propose de montrer ses seins pour conserver sa bagnole. Vous voyez le genre…

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Chick Fight

On ne compte pas le nombre de répliques se terminant par « bitch » dans ce film de femmes en cage qui se battent pour l’honneur et l’argent.

Le personnage d’Anna trouve son épiphanie auprès de Murphy (Alec Baldwin), entraîneur porté sur l’alcool qui, on s’en doute, réussira à faire d’Anna une redoutable combattante. D’ailleurs, si Rocky Balboa s’entraînait sur des quartiers de viande, Anna tape, poings nus, sur des melons.

C’est quand même bien filmé, notamment dans les combats rapprochés, et un élément de surprise concernant la mère (décédée) d’Anna est bien amené. Et heureusement qu’il y a Dulcé Sloan. Dans son rôle de Charleen, policière homosexuelle dont l’excès en tout est le credo, elle nous fait rire un bon coup. C’est d’ailleurs elle qui a les répliques les plus savoureuses.

À voir un jour de pluie quand on est vraiment déprimé.

Offert en VSD.

★★

Chick Fight. Comédie d’action de Paul Leyden, avec Malin Akerman, Bella Thorne, Dulcé Sloan et Alec Baldwin, 1 h 37.