À Kamdesh, en Afghanistan, les soldats d’un poste avancé américain sont attaqués par un imposant groupe de talibans. L’attaque, qui conduit à la mort de huit soldats de l’ISAF, démontre l’incapacité des Américains à évaluer la menace. Basé sur une histoire vraie racontée dans un ouvrage du journaliste Jake Tapper, de CNN.

Excellent, endiablé, captivant, palpitant, le drame de guerre The Outpost n’en reste pas moins un hommage plus américain qu’américain aux « héros » de nos voisins du Sud partis défendre la liberté en Afghanistan. À ce chapitre, la finale du film est pour le moins éloquente.

Vous voilà donc avertis. Mais, cette réserve étant exprimée, il reste que cette histoire, basée sur des faits réels, risque de vous maintenir sur le bout de votre siège. Notamment durant l’attaque principale, qui, amorcée pile-poil à la moitié du film, se déploie durant 40 minutes bien comptées au cours desquelles ni les personnages ni les spectateurs n’ont de répit. Nous sommes alors au plus près de la mort.

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Et c’est drôlement bien filmé avec caméra à l’épaule, collée sur le visage des soldats dans tous leurs états et rebondissements aux quatre coins du poste avancé. Des atrocités ? Oui, quelques-unes. Mais pas trop. Le réalisateur Rod Lurie n’a pas trop insisté sur l’aspect sanguinolent de la chose.

En fait, il s’attarde davantage sur le choix invraisemblable d’installer un poste avancé au fond d’une vallée. Lorsque les talibans attaquent de tous les côtés à la fois, le spectateur comprend vite l’effet souricière dans lequel les soldats sont coincés. Leur capacité de réponse, le courage de quelques-uns et une intervention aérienne permettront d’éviter le désastre de justesse.

Après cette attaque, la stratégie d’installation des postes avancés a été complètement réévaluée.

★★★½

The Outpost. Drame de guerre de Rod Lurie. Avec Scott Eastwood, Caleb Landry Jones, Orlando Bloom. 2 h 04. Offert en VOD (en version française le 18 août).

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