Un ancien joueur de basketball vedette, qui a sombré dans l’alcoolisme, tente de redonner un sens à sa vie en devenant l’entraîneur de l’équipe de son ancienne école secondaire, où il a connu beaucoup de succès.

Ben Affleck parle ouvertement de son combat contre l’alcoolisme et de son cheminement vers la sobriété, marqué par de nombreuses rechutes. Dans The Way Back, il montre les dessous d’un tel parcours, marqué de hauts et de bas. Le personnage qu’il interprète avec beaucoup d’émotions et de sincérité, Jack Cunningham, est sous l’emprise de l’alcool du matin au soir. Une cannette de bière est à portée de main sous la douche, au lever, pour lui donner la force d’affronter la journée. L’alcool remplace son café du matin. La nuit, il enfile les consommations.

L’atmosphère est lourde, dictée par une souffrance dévoilée peu à peu. Le film devient un peu plus léger lorsque l’ancienne star du basket déchue prend en main une équipe indisciplinée, peu habituée à gagner. Du groupe de jeunes joueurs, trois parviennent à se détacher. Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, cela ne parvient toutefois pas à susciter de l’intérêt. D’autres films axés sur des équipes sportives en difficulté, à ce chapitre, sont beaucoup plus réussis.

Mais là n’est pas le propos. Le réalisateur Gavin O’Connor (The Accountant, Warrior, Miracle) a fait confiance (avec raison) à Ben Affleck (Gone Girl, Argo) pour explorer le drame d’un homme porté à noyer son chagrin même si sa famille, son ex-femme et de rares amis s’inquiètent. La tentation de se remettre à boire n’est jamais loin et cette réalité n’est pas esquivée. La nécessité de chercher de l’aide, pour espérer s’en sortir, est soulignée à grands traits. L’espoir est quand même permis.

IMAGE FOURNIE PAR WARNER BROS. PICTURES

Affiche du film The Way Back

★★★

The Way Back, un drame de Gavin O’Connor. Avec Ben Affleck, Al Madrigal, Janina Gavankar. 1 h 48

Consultez l’horaire du film