SamSam, le fils de deux héros cosmiques, se désole de ne pas avoir un pouvoir particulier, comme ses parents et tous ses amis. Il apprend à découvrir ce qui le rend spécial au contact d’une nouvelle amie, venue d’une autre planète.

Dans l’univers de SamSam, inspiré des séries animées et des bandes dessinées de l’auteur-illustrateur français Serge Bloch, les enfants se déplacent en soucoupes volantes et se promènent d’une planète à l’autre. Les humains (d’au moins 5 ans) peuvent quand même s’y identifier, puisque les jeunes extraterrestres ont peur de la noirceur et de faire pipi au lit. Ils peuvent aussi être méchants quand l’un des leurs (SamSam) est différent. Dans ce cas-ci, le petit tarde à démontrer tout pouvoir cosmique.

SamSam fait son entrée au cinéma dans une production franco-belge. Son monde coloré rappelle celui des épisodes présentés sur YouTube et ICI Tou.tv. Même s’il y a beaucoup plus de détails, la facture visuelle demeure simple, mais efficace. Il n’est pas nécessaire d’avoir vu des émissions pour s’y retrouver. Ceux qui les ont regardées retrouveront plusieurs personnages comme SamSam et ses ami(e)s, Sampapa, Samaman, Samnounours, le méchant roi cornichon de la planète March… et les terrifiants pipiolis. Alors que le monarque imbu de lui-même met tout en œuvre pour attaquer les enfants sur la planète voisine afin de les empêcher de rire, quelques scènes, faut-il préciser, sont empreintes de violence.

Tanguy de Kermel, qui a réalisé les deux séries animées SamSam en 2007 et 2009, a l’occasion d’aller plus loin que dans les courtes capsules de près de sept minutes chacune. La quête d’amitié de la princesse Méga et ses liens avec SamSam maintiennent l’intérêt. Premier bémol : pour obtenir ce qu’elle veut, elle agit en cachette et ment habilement à son père et à sa mère. Même si son père, l’insupportable roi Marchel, découvre son subterfuge (en l’espionnant), ce n’est pas le genre de message à transmettre à des enfants.

ILLUSTRATION FOURNIE PAR TVA FILMS

Affiche du film d’animation SamSam

Le scénario réserve quelques surprises amusantes. Mais l’effet est gâché et un gros malaise est créé, à la fin, lorsque le roi-dictateur pénètre dans le laboratoire avec sa femme. L’inventeur Marchientifique demande au souverain qui est la personne qui l’accompagne. Le roi répond : « Oh ça, c’est rien, c’est personne, c’est ma femme. »

En 2020, c’est impardonnable.

★★★

SamSam. Film d’animation de Tanguy de Kermel. Avec Isaac Lobé-Lebel, Lior Chabbat, Jérémy Prévost. 1 h 17.

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