En vacances de sports d’hiver en Autriche, une famille américaine échappe à une avalanche provoquée intentionnellement, mais dont l’impact a été plus fort que prévu. Même si tout le monde s’en sort sain et sauf, la lâcheté du père pendant l’incident laisse des traces dans la dynamique familiale…

À l’annonce d’un remake américain d’un film international déjà remarquable, le cinéphile fait habituellement preuve de méfiance. À ce chapitre, Downhill lui donne raison. Inspiré du film suédois Force majeure, dans lequel le cinéaste Ruben Östlend (The Square) avait su creuser le malaise jusqu’à nous glacer le sang, Downhill emprunte un ton beaucoup plus léger, même si la crise familiale reste au cœur du propos.

Le tandem Nat Faxon et Jim Rash, à qui l’on doit The Way Way Back, mise en outre sur les différences culturelles entre Américains et Européens, avec tout ce que ça comporte de clichés : la nouvelle « amie » insistante autrichienne délurée sexuellement (interprétée par l’Australienne Miranda Otto) ; le bel instructeur de ski italien en mode séduction (Giulio Berruti) ; les autorités policières hostiles ; bref, on ne nous épargne ici aucune caricature.

IMAGE FOURNIE PAR SEARCHLIGHT PICTURES

Downhill

Pour qui n’a jamais vu le film suédois, Downhill présentera sans doute quand même un intérêt, étant donné le point de départ du récit, lequel reste fascinant. Julia Louis-Dreyfus livre d’ailleurs une excellente performance dans le rôle d’une femme qui voit désormais son mari (Will Ferrell) d’un tout autre œil après que ce dernier a montré sa lâcheté instinctive pendant l’incident. Cela dit, il vaut mieux voir le film original.

Notez que Downhill est à l’affiche au Québec en version originale anglaise seulement.

★★½

Comédie dramatique. Downhill, de Nat Faxon et Jim Rash, avec Will Ferrell, Julia Louis-Dreyfus et Miranda Otto. 1 h 26.

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