À Djibouti, dernière colonie française, des terroristes prennent en otages une vingtaine d’enfants à la frontière avec la Somalie. Alors qu’ils réclament l’indépendance de la colonie, une unité hétéroclite de tireurs d’élite français intervient.

Librement inspirée de faits réels, la prise d’otages de Loyada survenue le 3 février 1976, cette histoire mènera – réellement – à l’indépendance de Djibouti et à la création du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) de France, une unité de contre-terrorisme française qui existe toujours.

Les éléments ci-haut énumérés étaient déjà suffisamment nombreux pour construire un excellent scénario. Or, à cela s’ajoute le fait que durant cet événement tragique, une travailleuse sociale, incarnée ici par Olga Kurylenko qui joue l’enseignante Miss Jane, s’est interposée pacifiquement entre les terroristes et les enfants.

Que vouloir de plus ? Sans doute beaucoup d’intensité et une montée dramatique d’enfer. Ce que le réalisateur Fred Grivois parvient à faire… presque toujours. De façon visiblement très assumée, le réalisateur a ponctué le rythme du film d’instants beaucoup plus légers qui éteignent ces montées en puissance.

Par exemple, alors qu’ils sont dans l’attente, un des tireurs d’élite lâche… un pet. Un autre accueille un agent américain avec une boutade : « Alors, c’est vous le cowboy de la CIA. » À un autre moment, les membres du commando français marchent côte à côte avec leurs gueules patibulaires dans un ralenti digne d’un western spaghetti. On arguera peut-être que cela se rapproche de la vie réelle, mais ça ne fonctionne pas au grand écran.

Le dernier tiers est plus consistant, notamment avec un échange de feux d’anthologie. Par contre, on reste un peu interloqué devant le manque de panique à bord de l’autobus qui se fait mitrailler. Parmi la distribution, Olga Kurylenko est celle qui défend le mieux son rôle. Mais on s’étonne parfois de son sang-froid qui frise la camaraderie avec les terroristes.

L’ensemble reste néanmoins de bonne tenue.