À la mort de sa mère, un jeune arnaqueur de Bombay entreprend un voyage afin de trouver un père qu’il n’a jamais connu. Sa rencontre à Paris avec une jeune femme dans un magasin de meubles suédois va changer son destin, peut-être pas tout à fait de la façon dont il l’avait envisagé…
En portant à l’écran le roman à succès L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, de Romain Puértolas, Ken Scott a pu trouver matière à creuser le sillon déjà tracé par La grande séduction (dont il a écrit le scénario) et Starbuck (qu’il a écrit et réalisé). La différence se situe cependant dans cette nette volonté de séduire cette fois-ci un public familial.
C’est dire que cette adaptation cinématographique mise d’abord sur des personnages en forme de clichés ambulants. L’itinéraire du protagoniste — Paris, Londres, Barcelone, Rome — emprunte également des visions de cartes postales. Il se trouve pourtant qu’à l’intérieur de ce cadre, le cinéaste québécois parvient à proposer une fable humaniste sans trop sombrer dans la guimauve, en épousant le regard d’un jeune homme dont la candeur reste touchante.
Il y a de la couleur, des séquences musicales, un clin d’œil à Bollywood. Et Dhanush, superstar du cinéma tamoul, offre une composition fort sympathique. Comme le récit est construit autour d’un personnage qui se retrouve malgré lui dans la position d’un migrant trimballé d’un pays à l’autre, cette ode à l’ouverture, clamée avec le sourire, s’inscrit aussi dans l’air du temps.
Veuillez noter que Ken Scott sera présent pour échanger avec le public vendredi à 19 h au Cinéma du Quartier Latin et samedi, à 19 h, au Cinéma Beaubien.
IMAGE FOURNIE PAR A-Z FILMS
The Extraordinary Journey of the Fakir
★★★
The Extraordinary Journey of the Fakir (V. F. : L’extraordinaire voyage du fakir). Comédie dramatique Ken Scott. Avec Dhanush, Bérénice Bejo, Erin Moriarty. 1 h 37