L'histoire: Correspondante de guerre téméraire, têtue et sans peur, la journaliste Marie Colvin, spécialiste du monde arabe et pigiste pour plusieurs médias, se rend dans toutes les zones conflictuelles de la planète afin de donner une voix aux victimes civiles. Ce qu'elle paiera de sa vie.

Journaliste américaine, Marie Colvin est morte sous les bombes le 22 février 2012 à Homs, en Syrie, ville martyre prise sous le feu rageur de l'armée du gouvernement de Bachar al-Assad. Elle s'y trouvait pour le compte du Sunday Times de Londres, affectée à la couverture de la guerre civile.

Ce qu'on connaît moins de cette femme en quête d'absolu et de vérité est le combat intérieur (de là, sans doute, le titre) qu'elle a mené en parallèle à sa vie professionnelle. Ce que nous raconte avec intelligence ce film.

Intelligence dans le rythme, la beauté des plans larges, les scènes parfois insupportables, mais nécessaires. À ce travail s'ajoute celui, très convaincant, de la comédienne Rosamund Pike dans le rôle de la journaliste.

Elle nous prend avec elle, dans ses bras, sur son dos, dans son coeur, et nous fait vivre ses émotions. On rit, on pleure, on souffre avec elle.

Après avoir perdu son oeil gauche en 2001 au Sri Lanka, Marie Colvin s'est lancée avec la rage de vivre et de communiquer dans une série de reportages partout au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie centrale. 

Or, dans le film, plus le temps avance, plus le corps et l'esprit de Marie se dégradent, à l'image des villes en ruine qu'elle visite. 

Entre deux assignations sous le feu des balles et des bombes, ses échanges avec ses proches lèvent le voile sur ses interrogations, ses doutes, ses angoisses, ses cauchemars, sa colère.

* * * 1/2

A Private War. Drame biographique de Matthew Heineman. Avec Rosamund Pike, Tom Hollander, Jamie Dornan. 1 h 50.

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Photo tirée de IMDb

A Private War