L'histoire: En 1892 en Nouvelle-Angleterre, Lizzie Borden est accusée, puis acquittée du meurtre de son père et de sa belle-mère. La cause deviendra célèbre aux États-Unis.

Un double meurtre à la hache. Depuis plus d'un siècle, cette affaire sordide nourrit l'imaginaire collectif américain et donne lieu à de multiples interprétations.

Dans le scénario qu'a écrit Bryce Kass, le premier qu'il signe pour le cinéma et que porte à l'écran le cinéaste Craig William Macneill (The Boy), le mobile pourrait surgir d'une histoire d'amour clandestine conjuguée au féminin.

Sur le plan narratif, on a ici choisi de commencer par le meurtre pour ensuite dérouler le fil des événements qui ont mené à l'irréparable.

Dans cette famille bourgeoise de Fall River, au Massachusetts, à la fin du XIXe siècle, les femmes étaient déshéritées, estimées incapables de gérer un patrimoine.

Manifestement, les artisans de ce film ont voulu donner une touche contemporaine à leur récit en abordant de front des questions qui trouvent une résonance encore aujourd'hui, notamment quant à la place des femmes dans la société. Inconduites sexuelles et abus de pouvoir en tous genres figurent aussi au programme.

Magnifiquement mis en images (le directeur photo Noah Greenberg a fait un travail remarquable), le film aurait sans doute été plus fort si la relation entre Lizzie (Chloë Sevigny) et la nouvelle gouvernante de la maison (Kristen Stewart) avait été d'une puissance telle qu'elle aurait pu mener à la déraison. 

Ce n'est pas le cas, malgré la présence de deux excellentes actrices. Ainsi, le dernier acte, très violent, relève davantage du passage obligé que d'une issue inéluctable.

Veuillez noter que Lizzie est actuellement à l'affiche en version originale anglaise uniquement.

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Lizzie. Drame de Craig William Macneill. Avec Kristen Stewart, Chloë Sevigny et Kim Dickens. 1h46.

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Image fournie par Métropole Films

Lizzie