L'histoire: Dragueur impénitent et menteur notoire, un homme d'affaires utilise tous les moyens possibles et imaginables pour tenter de séduire des femmes, quitte même à se faire passer pour une personne handicapée.
Ça commence mal. Dans son premier long métrage à titre de réalisateur, Franck Dubosc incarne un beauf insupportable dont l'unique obsession est de reluquer les jupes de toutes les filles et de provoquer les occasions pour mieux regarder avec insistance celles qu'il trouve jolies. À l'ère de #meetoo, quel beau timing!
Évidemment, cette posture est installée pour mieux illustrer la vacuité d'un personnage qui, d'une certaine façon, se fera prendre à son propre jeu, même si, à l'arrivée, il garde quand même le beau rôle. Le personnage qu'incarne Alexandra Lamy, une handicapée qu'il rencontre à la suite d'un quiproquo où il se fait passer lui-même pour une personne en fauteuil roulant, est à la fois lucide et comment dire, plutôt conciliant.
Dubosc arpente ici les arcanes de la comédie dramatique. Les gags tombent cependant souvent à plat, et l'émotion se révèle trop appuyée. Cela dit, l'humoriste affiche néanmoins un beau sens de la mise en scène.
On retiendra notamment cette scène, formidable, d'un dîner qui, soudain, se transforme en baignade. Si tout le film avait été de la même eau, Tout le monde debout aurait pu aspirer à de belles choses. Malheureusement, ce n'est pas le cas.
Signalons tout de même le tabac que fait ce film en France: plus de 2 millions de spectateurs l'ont vu depuis sa sortie, il y a deux mois.
* * 1/2
Tout le monde debout. Comédie de Franck Dubosc. Avec Franck Dubosc, Alexandra Lamy et Elsa Zylberstein. 1 h 47.
Image fournie par AZ Films
Tout le monde debout