L'histoire: Francis se fait interroger par un enquêteur. La raison n'est pas dévoilée, mais au fil des histoires qu'il relate, le personnage se révèle être un type inoffensif et un peu trop naïf, avec un don particulier pour s'empêtrer dans des situations rocambolesques.

Après avoir déçu la critique, mais gagné l'appui du public avec son plus récent long métrage Hot dog, Marc-André Lavoie a mieux fait cette fois dans Innocent. Produit et réalisé de façon indépendante, créé avec les moyens du bord, le quatrième film du réalisateur québécois n'en laisse rien paraître. Il est toutefois loin d'être renversant.

On peinera à se laisser accrocher par une intrigue qui se veut vraisemblablement prenante, mais ne parvient pas à l'être. Il s'agit d'un patchwork de souvenirs, racontés dans une chronologie décousue.

Emmanuel Bilodeau, qui s'associe à Marc-André Lavoie pour la troisième fois, apporte néanmoins une énergie candide au long métrage grâce à son interprétation d'un personnage principal attachant aux mésaventures improbables.

Le Festival du nouveau cinéma a présenté le long métrage comme une «comédie hilarante». Il n'en est pourtant rien. Le qualificatif nuit à ce film qui penche plutôt vers la «tragi-comédie». Ce drame léger et empreint d'humour tire un certain bénéfice de scènes absurdes et de malaises qui s'empilent et font parfois sourire, pas plus.

* * 1/2

Innocent. Comédie dramatique de Marc-André Lavoie. Avec Emmanuel Bilodeau, Réal Bossé, Sandrine Bisson. 1 h 28.

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