Au milieu de Boule et Bill 2, un « grand » débat oppose la femme de l'auteur de Boule et Bill (Mathilde Seigner) à l'éditrice de son mari (Nora Hamzawi) : Boule et Bill, est-ce que c'est « drôle et poétique » ou « niais et ennuyeux » ? En voulant défendre la première position, le film de Pascal Bourdiaux a tôt fait de nous convaincre de la seconde.

Mais « niais et ennuyeux » ne suffit pas pour décrire le film d'horreur familial qui met en scène le célèbre duo formé d'un petit garçon roux (Charlie Langendries) et de son chien cocker.

Avec ses vignettes disparates, inspirées de la forme de la bande dessinée de Jean Roba, la première adaptation de Boule et Bill peinait à créer un véritable élan dramatique. Dans la suite, on a pallié ce problème en organisant les gags autour d'une prémisse plutôt sinistre : celle d'un père (Franck Dubosc) qui cherche activement le conflit avec sa famille pour trouver l'inspiration.

En résultent des situations qui vont de la manipulation à la violence psychologique, qui sont traitées aussi banalement que les amourettes de Boule ou que les frasques de Bill, comme si personne parmi les créateurs ne reconnaissait la profonde noirceur d'un père qui se réjouit de la tristesse de son fils ou qui amène sa femme à se blesser sérieusement pour lui faire plaisir.

Les très jeunes enfants sont ceux qui risquent le plus d'être amusés par les simagrées de Franck Dubosc et les gags de slapstick qui ponctuent le film, mais resteront-ils intéressés par les problèmes d'adulte du père qui est au centre du film ? On en doute.

**

Boule et Bill 2. Comédie de Pascal Bourdiaux. Avec Franck Dubosc, Mathilde Seigner et Charlie Langendries. 1 h 20.

> Consultez l'horaire du film

image fournie par la production