L'histoire: Juin 1944. Quelques jours avant le débarquement de Normandie, le premier ministre britannique Winston Churchill est rongé par le doute.

La première séquence laissait pourtant deviner une approche intéressante. On y voit Winston Churchill, âgé de 70 ans, contempler la mer. Qui lui renvoie progressivement une eau teintée de sang, comme un souvenir traumatique de la bataille - désastreuse - de Gallipoli lors de la Première Guerre mondiale. Il est dommage que dans son exécution, ce film n'atteigne jamais ensuite la même puissance d'évocation.

Ceux qui attendraient ici un grand film historique dans lequel tout le parcours de celui que l'on surnomma le «vieux lion» serait abordé devraient détourner le regard. Churchill est un film résolument intimiste, où l'on suit le premier ministre britannique dans ses angoisses existentielles à l'aube d'un événement qui changera le cours de l'Histoire.

C'est justement là où le bât blesse. Cette volonté de montrer le personnage dans toute sa vulnérabilité oblige le cinéaste australien Jonathan Teplitzky (The Railway Man) à contextualiser son récit en utilisant des dialogues trop explicatifs, voire même plaqués.

Les personnages périphériques, laissés sur la touche, souffrent aussi de cette approche. Cela dit, Brian Cox propose une solide composition en se glissant dans la peau de ce personnage qui a marqué l'histoire du XXe siècle. Dommage que ce film ne soit pas tout à fait à la hauteur de sa performance.

* * 1/2 

Churchill  (V.O.S.-T.F.: Churchill). Drame de Jonathan Teplitzky. Avec Brian Cox, Miranda Richardson, John Slattery. 1 h 45.

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image fournie par métropole films