L'histoire: À Santiago au Chili, dans les années 40 et 50, le jeune Alejandro Jodorowsky veut vivre sa vie de poète contre la volonté de sa famille.
Poesia sín fin (Poésie sans fin) est la suite de La Danza de la Realidad, sorti en 2013, qui racontait l'enfance de Jodorowsky. Le réalisateur mythomane poursuit sa biographie fantasmée, alors qu'il est dans la vingtaine et veut devenir poète contre la volonté de son père convaincu qu'il s'agit d'une activité de « pédé ».
Il faut être fan du polyvalent Jodorowsky pour plonger dans ce joli délire, ode à la vie de bohème et à la liberté offerte par l'auteur des films-cultes El Topo et La montagne sacrée, qui affirme faire du cinéma «psycho-magique».
Encore une fois, ses fils sont mis à contribution, puisque Adan Jodorowsky incarne le jeune Alejandro et que Brontis Jodorowsky joue son père Jaime. La mère et la muse-amante sont interprétées par la même actrice, Pamela Flores (bonjour l'OEdipe), mais la plupart des personnages, bien que colorés, ne sont que secondaires dans cette quête personnelle d'Alejandro qui apparaît à quelques moments dans son propre film pour parler à lui-même.
Pourquoi la poésie? «Pour mourir heureux», dit le créateur chilien aujourd'hui âgé de 88 ans, et pour qui chaque film réalisé relève pratiquement du miracle. Poésie sans fin va un peu dans tous les sens, contient de nombreuses trouvailles et quelques clichés sur la vie d'artiste, beaucoup d'humour et peu de tristesse (un sentiment inutile selon l'auteur), mais le fait est que ce n'est jamais banal d'être dans la tête de ce joyeux fou qui a tout fait pour le rester.
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Poésie sans fin. Comédie fantaisiste d'Alejandro Jodorowsky. Avec Adan Jodorowsky, Brontis Jodorowsky et Pamela Flores. 2 h 08.
image fournie par Fun Film