Synopsis: Une pneumologue de Brest découvre un lien direct entre des morts suspectes et l'absorption du Médiator, un médicament pourtant autorisé. Irène Frachon devra se battre contre tout l'establishment médical pour faire éclater la vérité au grand jour.
La nouvelle offrande d'Emmanuelle Bercot (Elle s'en va, La tête haute) fait partie d'un genre bien précis: le film «dossier». Voilà ce qui explique en partie la réussite - mais aussi la limite - de La fille de Brest. Se collant au plus près de l'affaire Médiator à travers le dur combat qu'a mené Irène Frachon contre le laboratoire Servier, la réalisatrice se voit ainsi obligée de décrire tous les tenants et aboutissants d'une cause qui aura fait école.
Même s'il emprunte la forme d'un thriller et qu'il est marqué par une mise en scène très rythmée, le film peine à éviter les lourdeurs ou la démonstration clinique. Heureusement, le récit (dont on connaît moins les détails au Québec) est passionnant.
Passé la surprise d'entendre Irène Frachon s'exprimer avec un accent, Sidse Babett Knudsen, l'actrice de Borgen et de L'hermine, offre aussi une excellente performance. L'actrice danoise donne à son personnage l'impétuosité nécessaire, de même qu'une grande humanité. Face à elle, Benoît Magimel, qui incarne le chercheur sur qui Irène pourra s'appuyer, propose une composition de très belle tenue.
La fille de Brest. Drame biographique d'Emmanuelle Bercot. Avec Sidse Babett Knudsen, Benoît Magimel, Charlotte Laemmel. 2h08.
image fournie par AZ Films
La fille de Brest