Synopsis: Antonina Zabinski (Jessica Chastain) et son mari Jan (Johan Heldenbergh) dirigent le zoo de Varsovie au moment où la Pologne tombe sous la botte nazie. Pendant toutes les années de guerre, ils aideront des Juifs emprisonnés dans le ghetto à s'évader et les accueilleront dans les tunnels du zoo, sauvant plus de 300 d'entre eux.

Il n'y a aucun doute sur la pertinence de raconter cette page d'histoire méconnue qui pourrait être décrite comme une version féminine et polonaise d'Oskar Schindler. Le sujet de The Zookeeper's Wife est important. Mais le film de Niki Caro (Whale Rider), lui, ne passera pas à l'histoire. Pour plusieurs raisons.

D'abord, pour sa réalisation. Tellement de films ont été faits sur l'Holocauste qu'il est difficile de se démarquer du lot. L'émotion surgit parfois, les scènes dans le ghetto (en particulier celles mettant en scène des enfants) sont douloureusement réalistes, mais l'ensemble peine avec la tension et est enrobé d'une impression de déjà-vu. Le scénario bancal d'Angela Workman peut être ici montré du doigt.

L'autre écueil auquel achoppe le film est, de façon paradoxale, Jessica Chastain. Oui, la performance de l'actrice est soutenue, poignante quand il le faut. Mais ses efforts pour s'exprimer avec un accent polonais constituent une distraction de taille. D'autant qu'autour d'elle, l'Allemand Daniel Brühl et le Flamand Johan Heldenbergh modulent leur anglais avec plus de nuance et de naturel, à partir de leur langue maternelle.

On finit néanmoins, au bout d'un (trop long) moment, par adhérer à la proposition et se concentrer sur l'important. Des gens. Des cages. Des êtres humains faisant des gestes monstrueux. Et d'autres se comportant en héros. Mettre en lumière ces derniers ne sera jamais vain.

The Zookeeper's Wife (V.F.: La femme du gardien de zoo). Drame historique de Niki Caro. Avec Jessica Chastain, Daniel Brühl, Johan Heldenbergh. 2h04.

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Image fournie par Remstar