L'histoire: Doug Glatt, l'homme fort du circuit des lignes mineures, doit se recycler dans l'assurance après avoir subi une énième commotion cérébrale. Quand un rival notoire menace les succès de son ancien club, l'appel de la patinoire devient trop fort...

Plusieurs facteurs ont fait de Goon un film à succès il y a cinq ans. Un humour gros et gras à la Slap Shot, assorti d'une caricature outrancière des bagarreurs sur glace et, surtout, d'un trait satirique mordant sur le phénomène de la violence au hockey.

Sous la gouverne de Jay Baruchel, qui, en plus du scénario, signe cette fois la réalisation de ce nouvel opus, Goon: Last of the Enforcers se retrouve pratiquement dénué des atouts qui ont assuré sa popularité. On se vautre plutôt ici dans un conte sentimental où s'empilent les clichés.

Bien sûr, le cadre dans lequel se déroule cette histoire reste le même. Le cinéaste, qui signe ici un premier long métrage, ne craint pas d'y aller à fond dans la démonstration explicite et sanglante quand les joueurs laissent tomber les gants.

La seule vraie bonne idée est d'avoir poussé la logique jusqu'à créer une ligue pour vieux bagarreurs où la seule règle est de ne pas jouer au hockey! Baruchel la met pourtant de côté au profit d'une intrigue conjugale prévisible dans laquelle est impliqué Doug Glatt (Seann William Scott), nouvellement papa. 

Pour le reste, les bons gags se font rares. On ressort de cette projection avec la nette impression que le fun noir qu'ont visiblement pris tous les membres de l'équipe en tournant ce film ne s'est pas transmis à l'écran. Dommage.

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Goon: Last of the Enforcers (V.F.: Goon: Le dernier des durs à cuire). Comédie de Jay Baruchel. Avec Seann William Scott, Marc-André Grondin. 1h41.

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Image fournie par les Films Séville

Goon : Last of the Enforcers