L'histoire: Professeure de philosophie dans un lycée parisien, Nathalie aime par-dessus tout transmettre son goût de la pensée. Cette femme mariée, mère de deux enfants, doit réinventer sa vie quand son mari lui annonce qu'il part vivre avec une autre femme.
Dans ses quatre longs métrages précédents, Mia Hansen-Løve (Un amour de jeunesse, Eden) s'intéressait surtout aux gens issus de la même génération qu'elle.
Cette fois, elle met au coeur de son nouveau film l'histoire d'une quinquagénaire qui, à cette étape, doit modifier son regard sur la vie. Il est toutefois très significatif que le nouvel élan que se donne cette intellectuelle soit inspiré par les jeunes personnes qu'elle choisit de côtoyer pour se refaire.
L'histoire relève presque du cliché: après 25 ans de vie commune avec un mari qu'elle aime (André Marcon), Nathalie (Isabelle Huppert) se fait larguer au profit d'une femme plus jeune.
La façon fine et subtile que la cinéaste emprunte pour raconter cet épisode évite pourtant tous les écueils du drame conjugal convenu.
Le cadre intellectuel dans lequel ces gens vivent est particulièrement bien dessiné, sans gros traits. Nathalie et son mari aiment les mots, les livres, les échanges d'idées philosophiques.
Isabelle Huppert, à mille lieues du rôle spectaculaire qu'elle tient dans Elle, traduit le bouleversement intérieur de son personnage avec éloquence, bien que son jeu soit dénué d'effets.
L'émotion point de façon discrète, à l'image d'un film qui mise davantage sur le pouvoir d'évocation que la démonstration, et où la culture s'intègre dans la «vraie» vie. Et l'enrichit.
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L'avenir. Drame de Mia Hansen-Løve. Avec Isabelle Huppert, André Marcon, Roman Kolinka et Edith Scob. 1h42.
Image fournie par Eyesteelfilm
L'avenir