Le Dublin pauvre des années 80. Trois enfants dont les parents seront parmi les premiers à divorcer. Un grand frère décrocheur qui adore la musique et son cadet rêveur qui veut devenir la prochaine vedette de la mythique émission Top of the Pops.

Présenté à Sundance, Sing Street prend l'affiche aujourd'hui à Montréal. Malgré quelques défauts, le film du réalisateur irlandais John Carney est un remède au désabusement. Un bon film rassembleur qui fait sourire.

Pour des raisons d'économies familiales, le jeune Conor Lalor doit changer d'école pour se retrouver dans un établissement catholique de garçons. Intimidé par des élèves et par le directeur, Conor se réfugie dans la musique avec cinq autres camarades, dont un dénommé Eamon qui a appris à jouer de tous les instruments ou presque grâce à son père musicien.

Un jour, il convainc même la «mannequin» qui traîne devant l'école, la belle Raphina, de faire partie du premier clip de son groupe baptisé Sing Street.

Conor et sa bande apprennent la musique tout en découvrant les univers pêle-mêle de Duran Duran, Joe Jackson, The Cure et Joy Division. Ils changent constamment de look avant de trouver le leur, tout en se maquillant les yeux comme leurs stars préférées.

Raphina se rapproche de Conor, qu'elle surnomme «Cosmo», bien qu'elle soit plus âgée que lui. La belle brune rêve d'une carrière de mannequin à Londres.

Sing Street est un film pur bonheur. 

Un peu prévisible, mais surtout drôle, nostalgique et réconfortant. Avec les lieux et habits d'époque des personnages, le film nous plonge à s'y méprendre dans le Dublin d'antan au coeur d'une bande de jeunes devenus cool après avoir été intimidés - et qui rêvent de prendre le bateau pour Londres.

Seul hic: les chansons qui deviennent de plus en plus pop jusqu'à la fin du film, à l'image du scénario. C'est dommage, car cela vient brouiller l'authenticité de Sing Street, notamment grâce au jeu du jeune Ferdia Walsh-Peelo, qui incarne Conor. Pour les amateurs de Game of Thrones, sachez qu'Aidan Gillen joue le rôle de son père.

Sing Street met de l'avant des valeurs de famille, d'amitié et d'intégrité. À l'ère des réseaux sociaux, il nous fait aussi regretter l'époque où l'on cognait à la porte de ses amis pour les retrouver. Dans le salon de l'un ou la ruelle de l'autre, des bandes d'amis traînaient ensemble autour d'un projet qui les faisait rêver.

Qui n'a pas eu envie de devenir une star du rock?

* * * 1/2

DRAME MUSICAL. Sing Street. De John Carney. Avec Ferdia Walsh-Peelo, Aidan Gillen, Maria Doyle Kennedy et Jack Reynor. 1h46.

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IMAGE FOURNIE PAR TWC