Qu'est-ce qu'être un homme? Dans l'esprit de Dr P (Billy Bob Thornton), qui enseigne à de pauvres types comment avoir un peu de personnalité, il s'agirait de retrouver le «lion intérieur» qui ne demanderait qu'à rugir.

Voilà la prémisse de School for Scoundrels (L'Académie des losers en version française!), un film dont l'intrigue est inspirée par un vieux film britannique de 1960.

D'une rencontre entre John Heder (Napoleon Dynamite) et Billy Bob Thornton (Bad Santa), nous attendions franchement mieux que cette comédie plutôt moyenne. Le réalisateur Todd Phillips (Old School) semble en effet avoir eu du mal à trouver une ligne directrice qui aurait pu mener son propos à bon port. Le type d'humour privilégié ici n'est pas assez mordant pour faire basculer le film dans la vraie provocation ; pas assez spectaculaire non plus pour susciter l'hilarité. On rira bien sûr à quelques passages plus costauds, mais l'ensemble se révèle quand même étonnamment fade.

Il faut d'ailleurs mettre une bonne demi-heure avant de s'intéresser aux malheurs de Roger (Jon Heder). Gagnant sa vie en distribuant des contraventions à ceux qui stationnent leur voiture illégalement, Roger est une cible vivante pour tous ceux qui ont envie de se payer la gueule de quelqu'un.

Atteint de graves attaques de panique, le jeune homme fait de l'hyperventilation et tombe dans les limbes dès qu'une situation se corse un peu. Aussi décide-t-il de s'inscrire dans la classe que dirige le Dr P, un «spécialiste» des troubles de la personnalité qui s'est donné le mandat de redonner confiance à la bande de losers à qui il enseigne.

Le récit s'attarde ainsi à décrire les différentes épreuves auxquelles devront se soumettre les étudiants. Au menu : partie de chasse dans le bois ; séminaires de séduction, confrontations volontairement provoquées dans les différentes situations de la vie quotidienne. Une rivalité naîtra pourtant entre Roger et Dr P le jour où les deux hommes s'aviseront de tenter de séduire la même femme, une voisine de pallier de Roger que ce dernier s'est finalement résigné à aborder.

Certains gags font leur effet (on retiendra notamment la partie de tennis) mais le récit se révèle somme toute assez mince. Même la participation de Ben Stiller tombe à plat.

On se rabattra quand même sur les présences de Billy Bob Thornton et de Jon Heder pour soutenir notre intérêt.

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* *1/2

SCHOOL FOR SCOUNDRELS