Israël-Palestine. L'un des conflits les plus tristement connus au monde est aussi l'un des plus complexes. C'est à cette lapalissade que se frotte le célèbre réalisateur Oliver Stone dans ce documentaire, réalisé en 2002 pour la télévision américaine.
Que voit-on dans Persona non grata? Jérusalem, Ramallah, La Mouqata. Il y a de la violence, des mares de sang, des responsables israéliens (Shimon Peres notamment), des représentants du Hamas. Et, surtout, Oliver Stone, qui se montre en train de faire un documentaire.
Le grand absent, c'est Yasser Arafat, que Stone tente désespérément de pouvoir atteindre. Il s'approche plusieurs fois de l'homme au keffieh, espère avoir une entrevue. En toile de fond, la deuxième Intifada. Et l'homme, qui finit toujours par se dérober.
Après Commandante, son documentaire sur un autre leader politiquement incorrect, Fidel Castro, Stone voulait s'approcher du plus près de l'un des leaders les plus contestés, Arafat, pour avoir un éclairage sur le conflit. Peine perdue: il faudra se contenter des réponses des anciens dirigeants israéliens aux questions du réalisateur qui ne brillent pas par leur originalité.
Si Persona non grata s'écarte des sentiers traditionnellement battus du documentaire d'information par sa réalisation et son montage, il pêche par un manque de profondeur et de nouveauté.
Oliver Stone est prêt à défoncer des portes pour avoir une entrevue privée avec Yasser Arafat. Malheureusement, il n'enfonce plus souvent que des portes ouvertes. Et l'on finit par assister parfois à des conversations plus proches de celles du café du commerce que de la fine enquête journalistique. Un documentaire à voir pour Oliver Stone plus que pour le drame israélo-palestinien.
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Persona non grata. Documentaire d'Oliver Stone et Fernando Sulichin.
Au début de la deuxième Intifada, Oliver Stone rencontre des leaders israéliens et palestiniens et les questionne sur l'impossible résolution du conflit israélo-palestinien.
Innovant pour le montage et l'image, décevant par son (faible) contenu.