Susanne Bier a fait partie du Dogme et cette influence se fait sentir sur son très beau Après la noce. Ce n'est pas un défaut. Celle à qui l'on doit aussi Open Hearts travaille ici caméra à l'épaule, sans traiter la lumière, sans user d'actions superficielles, etc. De la vérité, point. Dans les dialogues, le jeu des acteurs, les situations. On n'est pas spectateur, on est voyeur.

L'histoire est celle de Jacob. Il est Danois. Et travailleur humanitaire en Inde, dans un orphelinat. Où l'argent manque. Pour combler les besoins de l'institution, il doit aller rencontrer un richissime homme d'affaires à Copenhague. Lequel l'oblige (!) à assister, le lendemain de leur rendez-vous, au mariage de sa fille. Jacob ne comprend pas. Cède, pour les biens des petits dont il s'occupe. Et découvre que l'épouse de l'homme d'affaires est Helene. Qui a été sa petite amie. Vingt ans plus tôt. Coïncidence? Non. Et l'explication n'est pas aussi simple que celle qui pourrait s'imposer à première vue. Ce film aurait pu être un mélodrame. Il ne l'est pas. Bouleversant, oui. Mais, aussi, brillant et humain.

Drame
Après la noce
*** 1/2


De Susanne Bier. Avec Mads Mikkelsen, Sidse Babett Knudsen, Rolf Lassgard.
Sortie: 28 août