Réunir trois documentaires sous la même couverture n’est pas une mauvaise idée. Toutefois, le contenu peut être lourd et constitue une écoute d’environ quatre heures et demie. 

À sec : le crash pétrolier
dresse un portrait plutôt alarmant de la consommation mondiale de pétrole vis-à-vis les réserves de plus en plus minces. 
Le ton est assez moralisateur pour les besoins de la cause. Les réalisateurs ont toutefois abusé des images d’archives des années 50, ce qui, malheureusement, réduit la portée du message. 

Les réfugiés de la planète
bleue joue davantage dans le récit dramatique. Le documentaire a été construit à partir de la déportation des habitants des Maldives en raison d’inondations à répétition. On a mis côte à côte leur situation et celle de Canadiens ayant aussi été déplacés à cause des problèmes récurrents en environnement. Pour atteindre l’auditoire, les réalisateurs ont pris soin d’égratigner l’ancien gouvernement albertain de Ralph Klein au passage. Savoureux. 

Paysages fabriqués
est de loin le plus fascinant des trois documentaires par ses images frappantes des conséquences de la surconsommation mondiale sur la Chine. Le film est monté d’après les photographies d’Edward Burtynsky et elles témoignent du grand défi de l’entreposage et du recyclage des déchets électroniques. Bien ficelé, ce documentaire donne la frousse. 

EXTRAS : ***
Aussi utiles que les documentaires eux-mêmes puisqu’on y présente des entrevues supplémentaires et on élabore sur certains propos.

Cote Le Soleil : ***
ALERTE VERTE

Documentaires : «À sec : le crash pétrolier», de Basil Gelpke et Ray McCormack; «Les réfugiés de la planète bleue», de Hélène Choquette et Jean-Philippe Duval; «Paysages fabriqués», de Jennifer Baichwa.