Le film se présente comme un Sex and the City à la française. La bande de Carrie Bradshaw transposée dans les rues de Paris. Or, l’humour mordant et provoquant des quatre Américaines n’a pas traversé l’Atlantique. 

Comme t’y es belle, pâle réplique, se tient malheureusement bien loin de l’audace. Quatre femmes dans la quarantaine se partagent la tâche de cette comédie française à prendre à la légère. Histoires de cœur, de drague, de déception, de nuits endiablées : ces dames ne discutent pas de politique dans leur bistro parisien. Le long-métrage cible les femmes et ne s’en cache pas. Les rôles masculins sont secondaires, voire effacés. Mais le héros obscur du film demeure cet objet devenu mythique pour toute vie amoureuse contemporaine : le portable. Pas une séquence ne se déroule sans que l’on aperçoive un cellulaire français. Texto autour de la table, appels dans le lit, dans le bain... Le film déclenche quelques sourires par cet habile portrait du portable, dont l’importance au plan relationnel dans la capitale française n’a aucun égal au Québec. 

On ne construit hélas pas une grande œuvre sur un petit bidule électronique. Les scènes de complicité féminine, exquises mais trop rares, peinent à masquer une enfilade de complications amoureuses plutôt banales. Et à l’inverse de Sex and the City, ne parions pas que ce quatuor français se fasse quelques admirateurs chez la gent masculine.


**1/2
Comme t’y es belle
Comédie de Lisa Azuelos.
Avec Michèle Larocque, Aure Atika, Valérie Benguigui et Géraldine Nakache